20/2/2016
Dans son intervention, le Rapporteur a souligné que le statut du Sahara
Occidental se pose en corrélation avec la question du respect des
droits de l'homme et que suite à l’annulation, par la Cour de justice
européenne le 10 décembre 2015, de l'Accord UE-Maroc, relatif aux
mesures de libéralisation réciproques en matière de produits agricoles,
de produits transformés, du poisson et de produits de pêche, "il est
nécessaire de temporiser et d’attendre les clarifications qui s’imposent
sur les conséquences juridiques de cet arrêt".
BRUXELLES- Le Maroc a essuyé un nouveau camouflet après la décision de
la Commission du Commerce international de l'Union européenne, qui a
reporté récemment "toutes les procédures législatives liées à la
conclusion d'un Accord avec l'UE sur la protection des indications
géographiques et des appellations d'origine des produits agricoles, des
produits transformés, du poisson et des produits de la pêche, qui
proviennent également des territoires sahraouis occupés.
Ce nouveau développement dans les relations UE-Maroc intervient suite à
l'examen d'un projet d'avis à l’intention de la Commission du Commerce
international, élaboré par l'eurodéputé M. Peter van DALEN du groupe
parlementaire "Conservateurs et réformistes", sur la conclusion d'un tel
accord entre l'UE et le Maroc.
Selon ce projet d'avis "la Commission de la pêche est consciente des
points sensibles des négociations précédentes et de l'origine des
produits du Sahara Occidental et estime que tous les accords commerciaux
devraient être conclus dans un contexte qui respecte pleinement les
droits humains".
Malgré le forcing du Président de cette Commission, l'eurodéputé
français, Alain CADEC, les députés européens, ont considéré que la
question du Sahara Occidental occupé est une question clef pour la
poursuite de l'examen de cet accord avec le Maroc sur la protection des
indications géographiques.
Dans cet esprit, les eurodéputés ont fortement insisté et avec une
tonalité ferme sur "la nécessité de prendre en compte la dimension
droits de l'homme dans la conclusion de tout accord avec le Maroc pour
être en phase avec le droit international, notamment en ce qui concerne
l’impact sur la population sahraouie et ce, afin d’éviter d’éventuelles
procédures judiciaires et autres recours en annulation".
La nouvelle décision prise au sein de l'UE constitue, ont affirmé des
observateurs, "un nouveau camouflet pour le Maroc en tant que puissance
occupante qui constate avec amertume et affolement que la légalité
internationale le rattrape dans les travées du parlement européen et
dans les instances judiciaires européennes".
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