Par Le bureau central,Rabat, 21 février 2016
Communiqué
L'AMDH a appris avec consternation
l'expulsion par les autorités marocaines de Nisma Bounakhla,
représentante au Maroc d'Avocats sans Frontières, ONG de défense du
droit basée à Bruxelles.
La jeune juriste a été arrêtée samedi 20
février devant son domicile à Rabat et reconduite au port de Tanger-Med
où elle a été embarquée tôt ce dimanche matin sur un ferry à
destination d'Algéciras où elle est arrivée à 8H.
En l'absence de toute confirmation
officielle par les autorités marocaines de cette expulsion, et des
raisons qui l'auraient motivée, l'AMDH ne peut ne pas faire le lien avec
le rapport très critique que ASF a rendu public le mois dernier
concernant l'arrestation et le procès de Hicham Mansouri, faussement
accusé d'un délit relevant des moeurs et injustement condamné à 10 mois
de prison.
L'ONG a également tenu à suivre le
procès des sept activistes des droits humains actuellement devant le
tribunal de première instance de Rabat.
L'AMDH condamne ce nouvel épisode du
harcèlement par les autorités marocaines des défenseurs des droits
humains après l'expulsion des représentants d'Amnesty International, des
représentants de l’organisation espagnole NOVACT, de la représentante
de la Fondation Friedrich-Naumann, du prêtre espagnol Estéban
Velasquez, du journaliste néerlandais Rik Goverde, et la déclaration
comme personae non grata des représentants de Human Rights Watch, qui se
rajoutent aux vexations quotidiennes et illégales contre les
composantes du mouvement marocain des droits humains. Elle appelle les
autorités marocaines à faire preuve de responsabilité et de cohérence
dans leur relation aux défenseurs des droits humains, nationaux et
étrangers.
Le bureau central
Rabat, 21 février 2016
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