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samedi 9 janvier 2016

" Présenter ses vœux et n’oublier personne !"

Sahara Info n°86 -  Janvier 2016


Il est d'usage à chaque début d'année de renouveler auprès de ses proches, partenaires, relations, de son réseau suivant la formule désormais consacrée, des vœux pour l'année à venir. Nous le faisons avec une carte appelant inlassablement au référendum 
d'autodétermination pour le peuple sahraoui.

Mais combien de nos correspondants sont attentifs à cet appel ? 
 Ne sont –ils pas tentés de regarder ailleurs, là où le monde est en détresse, en guerre ou sur les chemins chaotiques de l'exil. Le peuple sahraoui depuis longtemps ne fait plus l'objet de la une des médias, pas de terrorisme, pas de sang, pas d'enjeu géopolitique majeur et pourtant voilà quarante qu'il est en exil, occupé, séparé.

Aussi pour vous présenter nos vœux via cette newsletter, nous souhaitons nous souvenir avec vous des prisonniers politiques sahraouis, ceux en particulier, arrêtés après le démantèlement du grand campement de la liberté de Gdeim Izik, en novembre 2010. Ils sont en prison depuis cette date avec des condamnations, prononcées par un tribunal militaire, de 20 ans à perpétuité, pour simplement s'être opposés pacifiquement à l'occupation de leur pays par le Maroc.

Naama Asfari, par exemple, l'époux d'une de nos militantes, Claude, il vient de fêter ses 46 ans, dans sa cellule aux côtés de tous ses compagnons. Il vient surtout de perdre son père, ce 30 décembre, sans être autorisé à assister à son inhumation, son vieux père qu'il savait malade et qu'il n'a pu assister.

Abdi Ould Sid Ahmed Ould Ahmed Baba Ould Moussa, habitait depuis 1991 Tan Tan dans le Sud Maroc, largement peuplé de Sahraouis. 1991, année de sa sortie des bagnes d'Hassan II, où il a résisté à tout dans les ténèbres pendant 16 ans. Il s'était peu à peu reconstruit, poursuivant son engagement et encourageant les fils qui lui restaient, à faire de même. Disparition forcée de 16 ans pour le père, prison de 30 ans pour le fils, destins familiaux de souffrance mais aussi de résistance et de lutte à n'importe quel prix pour défendre son idéal : liberté et indépendance pour le peuple auquel on appartient.

Alors tous nos vœux pour 2016, avec comme « parrains d'engagement et d'espérance », Naama Asfari et son père désormais présent dans chaque mémoire sahraouie.
Association des Amis de la RASD 356 rue de Vaugirard 75015 Paris
www.sahara-info.org / www.ecrirepourlesliberer.com

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