RAPPEL : S C A N D A L E !
© Capture d'écran du compte de Twitter @UNWatch
Faisal Trad et Michael Møller
L’ambassadeur du pays le plus
critiqué pour le statut qu’il reconnaît aux femmes, aux minorités et aux
dissidents a pris la tête de la plus importante organisation de défense
des droits de l’homme dans le monde.
Selon
les informations officielles de l’ONU, l’ambassadeur de l’Arabie
saoudite à Genève Faisal Trad a été choisi pour présider le panel du
Conseil des droits de l’Homme à partir de sa 30ème session qui ouvrira
lundi 21 septembre. Selon les rumeurs, le choix avait déjà été décidé en
juin dernier mais avait été tenu secret jusqu’au présent pour des
raisons inconnues.
Le but principal du panel du Conseil des droits de l’Homme est de
nommer les cinq hauts fonctionnaires qui édictent les standards
internationaux, de choisir les personnes qui vont occuper plus de 77
postes relatifs à la défense des droits de l’homme dans différentes
régions du monde et d’informer sur les violations perpétrées en matière
de droits de l’Homme.
Mais ce choix a été vivement critiqué par la communauté
internationale qui s’oppose toujours à ce que des pays qui ne sont pas
réputés pour le respect scrupuleux qu’ils attachent aux droits de
l’homme accèdent à une position si importante.
«Il est scandaleux que l’ONU ait choisi un pays qui a exécuté plus de
gens que Daesh cette année pour présider le panel du Conseil des droits
de l’Homme», a déclaré le directeur exécutif de UN Watch Hillel Neuer.
Il a aussi précisé que «le pétrole, les dollars et la politique» qui
nuisent aux droits de l’homme».
Parmi les violations des droits de l’homme les plus flagrantes
commises par l’Arabie saoudite, on note l’arrestation de l’écrivain et
bloggeur Raif Badawi. En 2012, ses déclaration libérales sur son site
Free Saudi Liberals (Libéraux saoudiens libres) ont provoqué son
arrestation et sa condamnation à recevoir 1 000 coups de fouet pour
avoir «insulté l’islam». Sa femme Ensaf Haidar tente toujours d’obtenir
sa libération mais en vain. Elle a même précisé sur sa page Facebook que
la nomination de Faisal Trad était un «feu vert à la continuation de la
flagellation» de son mari.
En Arabie saoudite, 47 personnes ont été exécutées en une seule journée.
En savoir plus : http://bit.ly/1VBN0w3
En savoir plus : http://bit.ly/1VBN0w3
Choqué
par la décapitation de son frère, annoncée samedi 2 janvier 2016 à
Riyad, il doit maintenant s’inquiéter pour le sort de son fils. Mohammed
al-Nimr, frère du dignitaire chiite saoudien Nimr...
rfi.fr
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