👤 Par Bouchaïb Mourahi, 7/1/2016
Manifestation populaire de solidarité avec les enseignants stagiaires | ||
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Les forces de l’ordre ont dispersé par la violence une mobilisation des enseignants stagiaires qui s’est transformée en manifestation à Casablanca.
Ils étaient 800 enseignants stagiaires selon les autorités et 2000 selon les organisateurs à s’être rassemblés, ce jeudi 7 janvier, pour un sit-in à Casablanca sur la place Maréchal à Casablanca, à l’appel de la commission nationale des enseignants stagiaires. Cette dernière réclame le retrait de deux décrets adoptés par le Ministère de l’Éducation le 8 octobre 2015.
Mais lorsque les enseignants stagiaires ont transformé le sit-in en marche, les forces de l’ordre sont intervenues, pour réprimer par la force la manifestation qui avait immobilisé l’avenue des F.A.R, a constaté notre photographe sur place. Une dizaine de manifestants a été blessée dont trois sérieusement, selon la même source. Aucun bilan sur d’éventuel blessé côté force de l’ordre n’a pour le moment été fourni.
Les enseignants-stagiaires protestaient contre les deux décrets. Le premier décret a mis un terme à l’intégration automatique des professeurs stagiaires, à l’issue de leur année de formation dans les centres régionaux des métiers de l’enseignement et de la formation (CRMEF) dans la fonction publique, en vigueur depuis l’indépendance. A la place, il a instauré un concours de sortie permettant l’accès à l’enseignement dans le public.
Les enseignants stagiaires considèrent cette mesure injuste: « l’accès aux centres de formation se fait déjà après une présélection puis un concours écrit et oral » rappelle Mustapha Aït Belkacem, membre de la commission nationale des enseignants stagiaires, dans une déclaration à Telquel.ma. Et d’ajouter « que vont devenir les stagiaires qui ne réussiront pas le concours de sortie? Ils seront poussés au chômage ou à travailler dans le privé».
Quant au second décret mis en cause, il réduit de moitié la bourse des enseignants stagiaires qui passe de 2 454 dirhams à 1 200 dirhams. A signaler que d’autres mouvements de protestation ont été organisés dans d’autres villes (Marrakech, Tanger, Inzegane).
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