dimanche,
11/10/2015
BRUXELLES - Le ministre délégué pour l'Europe, représentant du Front
Polisario auprès des institutions européennes, Mohamed Sidati, a appelé la chef
de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, à placer la question des droits
de l'homme au Sahara occidental au centre des relations de l'UE avec le
Maroc.
"En tant que Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité de l'UE, il vous appartient, en urgence, de rendre non ambigus les engagements de l’UE en faveur des droits de l'Homme au Sahara occidental en les mettant au centre de vos relations avec le Maroc", a souligné M. Sidati dans une lettre adressée à la responsable européenne, au moment où l'Assemblée générale de l'ONU débattait sur le Sahara Occidental.
Plusieurs ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), "ont signalé et dénoncé des violations flagrantes des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, ainsi que des cas d'atteintes aux droits des prisonniers, tel le recours à la torture et à d’autres méthodes illégales et inhumaines."
M. Sidati a rappelé dans ce sillage que l'UE s'"est engagée à promouvoir les droits de l’Homme, la démocratie et l’autorité de la loi dans toutes les zones où l’UE exerce ses actions extérieures, sans aucune exception", et à "mettre les droits humains au centre de ses relations avec tous les pays tiers."
L’UE a conclu différents accords avec le Maroc qui incluent toute une clause portant engagement de promouvoir les droits de l’Homme et de respecter une solution pacifique au Sahara Occidental, pourtant, "aucun de ces objectifs n’a été atteint", a-t-il regretté.
De ce fait, soutient-il, l’UE ne peut camper sur son rôle d'"observatrice" face aux pratiques du Maroc, qui "mettent en danger tous ces efforts, d'autant qu'elle a soutenu les recommandations de l’ONU en faveur de la recherche d’une solution juste, pacifique et durable au conflit au Sahara Occidental".
Nouvelles atteintes aux droits des prisonniers
M. Sidati a dit vouloir, via cette lettre, "attirer l'attention de l'UE sur des violations graves des droits humains commises par les autorités marocaines ces derniers jours".
Mardi soir 29 septembre, "21 prisonniers politiques sahraouis du groupe dit de Gdeim Izik, ont été insultés et humiliés, leurs effets personnels ont été détruits, et plusieurs d’entre eux ont été sévèrement battus, lorsque des gardiens marocains ont fait une descente violente dans leurs cellules dans une prison à Rabat", a-t-il affirmé.
Ces prisonniers politiques avaient été arrêtés en 2010, à l’issue du "démantèlement brutal du camp de protestation pacifique de Gdeim Izik qui avait rassemblé des milliers de civils sahraouis réclamant l’application de leurs droits économiques et sociaux ainsi que celle du droit à l’autodétermination", a-t-il rappelé.
"Nous rappelons que lors du procès du groupe de Gdeim Izik, en février 2013, les règles de droit international concernant les droits de l’Homme n’ont pas été respectées, et ce, bien que le Maroc ait adhéré à divers instruments internationaux établissant ces droits , ce procès s’est ainsi révélé nul et non avenu", lit-on également dans la lettre.
La descente brutale contre le groupe de Gdeim Izik a eu lieu un jour seulement après des manifestations pacifiques à Dakhla, dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
Le 28 septembre dernier, des dizaines de jeunes Sahraouis sont descendus dans les rues pour demander pacifiquement la libération du Sahara Occidental, et évoquer la mémoire de Hassana El Ouali, activiste des droits de l’Homme et prisonnier politique sahraoui, décédé en prison en septembre 2014 du fait d’une grave négligence médicale.
Mme Mogherini a été, ainsi, interpellée au moment où l’Assemblée générale des Nations Unies débat sur le Sahara Occidental, et où l’UA affirme très clairement son soutien à la décolonisation définitive de ce territoire à travers un référendum.
"En tant que Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité de l'UE, il vous appartient, en urgence, de rendre non ambigus les engagements de l’UE en faveur des droits de l'Homme au Sahara occidental en les mettant au centre de vos relations avec le Maroc", a souligné M. Sidati dans une lettre adressée à la responsable européenne, au moment où l'Assemblée générale de l'ONU débattait sur le Sahara Occidental.
Plusieurs ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), "ont signalé et dénoncé des violations flagrantes des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, ainsi que des cas d'atteintes aux droits des prisonniers, tel le recours à la torture et à d’autres méthodes illégales et inhumaines."
M. Sidati a rappelé dans ce sillage que l'UE s'"est engagée à promouvoir les droits de l’Homme, la démocratie et l’autorité de la loi dans toutes les zones où l’UE exerce ses actions extérieures, sans aucune exception", et à "mettre les droits humains au centre de ses relations avec tous les pays tiers."
L’UE a conclu différents accords avec le Maroc qui incluent toute une clause portant engagement de promouvoir les droits de l’Homme et de respecter une solution pacifique au Sahara Occidental, pourtant, "aucun de ces objectifs n’a été atteint", a-t-il regretté.
De ce fait, soutient-il, l’UE ne peut camper sur son rôle d'"observatrice" face aux pratiques du Maroc, qui "mettent en danger tous ces efforts, d'autant qu'elle a soutenu les recommandations de l’ONU en faveur de la recherche d’une solution juste, pacifique et durable au conflit au Sahara Occidental".
Nouvelles atteintes aux droits des prisonniers
M. Sidati a dit vouloir, via cette lettre, "attirer l'attention de l'UE sur des violations graves des droits humains commises par les autorités marocaines ces derniers jours".
Mardi soir 29 septembre, "21 prisonniers politiques sahraouis du groupe dit de Gdeim Izik, ont été insultés et humiliés, leurs effets personnels ont été détruits, et plusieurs d’entre eux ont été sévèrement battus, lorsque des gardiens marocains ont fait une descente violente dans leurs cellules dans une prison à Rabat", a-t-il affirmé.
Ces prisonniers politiques avaient été arrêtés en 2010, à l’issue du "démantèlement brutal du camp de protestation pacifique de Gdeim Izik qui avait rassemblé des milliers de civils sahraouis réclamant l’application de leurs droits économiques et sociaux ainsi que celle du droit à l’autodétermination", a-t-il rappelé.
"Nous rappelons que lors du procès du groupe de Gdeim Izik, en février 2013, les règles de droit international concernant les droits de l’Homme n’ont pas été respectées, et ce, bien que le Maroc ait adhéré à divers instruments internationaux établissant ces droits , ce procès s’est ainsi révélé nul et non avenu", lit-on également dans la lettre.
La descente brutale contre le groupe de Gdeim Izik a eu lieu un jour seulement après des manifestations pacifiques à Dakhla, dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
Le 28 septembre dernier, des dizaines de jeunes Sahraouis sont descendus dans les rues pour demander pacifiquement la libération du Sahara Occidental, et évoquer la mémoire de Hassana El Ouali, activiste des droits de l’Homme et prisonnier politique sahraoui, décédé en prison en septembre 2014 du fait d’une grave négligence médicale.
Mme Mogherini a été, ainsi, interpellée au moment où l’Assemblée générale des Nations Unies débat sur le Sahara Occidental, et où l’UA affirme très clairement son soutien à la décolonisation définitive de ce territoire à travers un référendum.
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