Prof Maâti Monjib en grève de la faim au Maroc, et en danger de mort

Le Lundi 12 octobre 2015 11h11, Regina Dietzold <regina.dietzold@freie-westsahara.eu> a écrit :

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Betreff:	DAVO-Mitgliederforum: Prof Maâti Monjib on hunger strike
Datum:	Sun, 11 Oct 2015 07:57:57 +0000
Von:	Meyer, Guenter <G.Meyer@geo.uni-mainz.de>
An:	DAVO <davo@geo.uni-mainz.de>

Grève de la faim

Les autorités universitaires de l’Institut des Etudes Africaines (IEA) viennent de me confirmer leur refus de me fournir l’autorisation de quitter le territoire malgré le fait que je leur ai fourni tous les documents nécessaires. Ceux-ci incluaient une invitation à participer à deux événements académiques relevant du domaine de ma spécialité universitaire et qui auront lieu dans le Royaume de La Norvège.

Cette nouvelle décision fait partie d’un ensemble de pressions dont je suis l’objet depuis quelque temps en raison de mes écrits et de mes activités au sein de la société civile. Et notamment depuis que mes camarades m’ont élu à la tête de l’association Freedom Now-Comité pour la protection de la liberté de la presse et d’expression.

Il faudrait rappeler ici que l’Institut des Études Africaines est essentiellement une institution de recherche et non d’enseignement. De ce fait l’essentiel du travail de ses membres est la recherche et la présentation de papiers académiques aux rencontres à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc. La direction de l’institut a toujours facilité les déplacements fréquents des chercheurs dès qu’il s’agit d’événements universitaires, car l’animation de ceux-ci représente une partie importante de leur fonction.

Le fait de me priver aujourd’hui de l’autorisation de quitter le territoire s’inscrit dans une longue série de harcèlements. Ainsi le 31 août dernier j’étais informé par la police de l’aéroport de Mohammed V-Casablanca que j’étais « recherché pour atteinte à la sécurité de l’État. » Le 14 septembre j’étais convoqué pour interrogatoire par la Brigade nationale de la police judiciaire où on m’a accusé, entre autre, de « déstabiliser l’allégeance des citoyens aux institutions », le 16 septembre j’étais empêché de quitter le territoire par la police du même aéroport.

Le 19 septembre le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué diffusé par la MAP me diffament en affirmant que je ne suis pas interdit de quitter le territoire et m’accusant de simples « dysfonctionnements financiers » (ikhtilalat). Il tentait ainsi de transformer l’affaire d’une violation flagrante du droit par l’État pour des raisons politiques en une affaire de droit commun. Le communiqué de l’Intérieur a d’ailleurs donné le signal pour une campagne de haine de la « presse » aux ordres contre ma personne par des mensonges sur ma vie privée et professionnelle.

En raison de tout cela j’entame, aujourd’hui 6 octobre à partir du 11 h du matin, une grève de la faim jusqu’à ce que les autorités universitaires me fournissent une réponse écrite qu’elle soit négative ou positive concernant ma demande d’autorisation de quitter le territoire ou jusqu’à ce que me l’on permette de quitter le territoire pour la susmentionnée activité qui aura lieu du 8 au 11 octobre.

monjib2000@gmail.com

0662618631

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Prof. Dr. Werner Ruf
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 Lire aussi, Maâti Monjib entre la vie et la mort. : 

 http://www.h24info.ma/maroc/transporte-aux-urgences-maati-monjib-est-entre-la-vie-et-la-mort/37203?utm_source=Newsletter_Datarget&utm_medium=email&utm_campaign