Il y a quelques années, le quotidien marocain Al Massae révélait une incroyable histoire qui a fait frémir le monde civilisé.
Une famille marocaine composée de cinq personnes, dont un enfant en bas âge, squattait des toilettes publiques dans un quartier populaire de Salé, une ville jumelle de Rabat.
Quoi de plus normal dans un pays pauvre, dirait-on. En Egypte les
plus démunis squattent bien des tombes de cimetières. Bien sûr !
Mais voilà, l’adresse qui apparaissait dans les cartes d’identité des deux parents de cette famille indiquait la chose suivante :
Toilettes Sidi Ahmed Hajji. Salé.
Comment le directeur général de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), M. Cherki Drais,
dont le nom et la signature apparaissent dans le document d’identité de
ces citoyens a-t-il pu laisser passer pareille bévue ? Les autorités
marocaines n’avaient pas réagi. Comme si cela était normal.
Cherki Drais est devenu depuis ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur, un certain Mohamed Hassad.
A l’époque, la chaîne qatarie Al Jazeera avait également diffusé un reportage sur ce sujet qui avait fait le tour du monde et donné du Maroc une image risible.
Après ce reportage, des dizaines d’autres cas similaires se sont
faits connaître au Maroc, sans que cela ne gêne outre-mesure le
ministère de l’intérieur.
Au moment où les autorités marocaines refusent obstinément de délivrer un certificat de résidence au journaliste Ali Lmrabet,
qui habite bien là où tous ses documents administratifs l’indiquent
(mais pas dans des toilettes !), il est bon de rappeler cette petite
histoire.
Demain
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