L’AMDH de Tétouan dénonce le refus des autorités policières de délivrer un certificat de résidence au journaliste Ali Lmrabet

Ali Lmrabet (Photo DR)

L’antenne de Tétouan de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), a diffusé aujourd’hui un communiqué dans lequel elle dénonce les autorités marocaines pour leur refus de délivrer un certificat de résidence au journaliste Ali Lmrabet.

Les dirigeants de cette association expliquent avoir rencontré des responsables policiers de Tétouan à qui ils ont remis la documentation du journaliste prouvant le lieu de sa résidence.

Les responsables policiers auraient alors demandé un délai pour avis avant de répondre. Aucune réponse n’est pourtant arrivée.

Selon une source proche du bureau de l’AMDH de Tétouan, au vu de la documentation présentée par les deux activistes qui l’ont visité, le responsable policier aurait déclaré : « Mais, tout est conforme. Qu’est-ce qui se passe là? ».

Il se passe que le ministre de l’intérieur, Mohamed Hassad, ne veut pas délivrer le certificat de résidence à Lmrabet dont la peine d’interdiction d’exercer le métier de journaliste au Maroc a terminé le 11 avril 2015, afin qu’il ne relance pas ses publications.

Car sans certificat de résidence, Lmrabet ne peut pas renouveler ses documents d’identité et sans ces derniers il ne peut pas faire une demande de création de journal.

C’est aussi simple que ça. Sauf que bientôt qu’il sera un sans-papiers dans son propre pays.

Dans l’histoire du Maroc, deux cas emblématiques rappellent que l’Etat est capable de violer ses propres lois pour priver un citoyen de ses droits civiques. L’affaire Abraham Serfaty, privé de sa nationalité marocaine par Hassan II au début des années 1990, et l’affaire Aminatou Haidar, cette activiste sahraouie expulsée de Laâyoune vers les îles Canaries et privée de son passeport en 2009.

Lauréat de plusieurs prix internationaux de presse, Ali Lmrabet avait été déclaré par Reporters sans frontières comme l’un des “100 héros de l’information” à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse en 2014.

« Dotés d’un courage exemplaire, ces “100 héros” contribuent, par leur travail ou leur combat, à promouvoir la liberté prévue par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, celle de “chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit”. Les “100 héros” mettent leur idéal “au service du bien commun”. À ce titre, ils ont valeur d’exemple », avait expliqué l’organisation.

الجمعية المغربية لحقوق الإنسان

فرع تطوان

بيان

بعد إن منع الصحفي علي المرابط من ممارسة مهنته الصحفية لمدة 10 سنوات ، و ألان يحرم من الحصول على شهادة الاقامة لاستكمال الإجراءات الإدارية للحصول على بطاقة التعريف الوطنية من قبل السلطات الامنية بتطوان.

وبغية استجلاء دوافع هدا الحرمان تقدم مكتب فرع تطوان للجمعية المغربية لحقوق الاتسام يومه الخميس 07/05/2015 إلى مكتب رئيس منطقة الأمن بولاية الأمن بتطوان مصحوبا بكل الوثائق بما فيها صورة من جواز سفره التي تثبت محل إقامته، ووعدنا رئيس المنطقة بان يرد على هدا الطلب ريثما إن يجري استشارات في الموضوع غير إننا لم نتلقى اي جواب من قبله، و يومه الاثنين 11/05/0215 قمنا بمرافقة علي المرابط إلى المقاطعة الثانية للامن الكائنة إمام العمالة القديمة في محاولة أخرى لطلب شهادة الإقامة وقد عاينا امتناعهم عن تسلم الوثائق منه.

وفي هدا الصدد لابد من التدكير الى إن المكتب المركزي للجمعية المغربية لحقوق الإنسان قد راسل عدد من المسئولين في هدا الشأن كالوزير الأول ووزير العدل و الحريات ووزير الداخلية و الوزير المنتدب المكلف بحقوق الإنسان ورئيس المجلس الوطني لحقوق الإنسان.

إننا في مكتب فرع تطوان للجمعية المغربية لحقوق الانسان نعتبر إن حرمان مواطن من وثيقة إدارية بسيطة يعد ضربا للقوانين الوطنية الجاري بها العمل ومسا خطيرا للحقوق التي تكفلها القوانين الوطنية و مختلف الوثائق الدولية لحقوق الانسان .