Extraits concernant Maroc et Algérie
GENÈVE, 17 septembre 2014 / PRN Africa /
— Le Conseil des droits
de l'homme a tenu cet après-midi un débat général consacré aux
situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention.
De nombreuses délégations* d'États membres et observateurs, ainsi
qu'une trentaine d'organisations non gouvernementales ont dénoncé des
violations des droits de l'homme dans un grand nombre de pays, la
situation en République arabe syrienne étant de nouveau mentionnée à
plusieurs reprises suite à la présentation ce matin du dernier rapport
de la Commission internationale indépendante d'enquête sur ce pays. Des
préoccupations ont été exprimées s'agissant de la situation des droits
de l'homme dans plusieurs pays appartenant à toutes les régions du
monde, notamment des pays qui font l'objet d'un examen par une procédure
spéciale du Conseil. Plusieurs délégations ont toutefois réaffirmé leur
opposition à l'exercice qui consiste à pointer du doigt certains pays
en particulier, soulignant que les délégations qui ont l'habitude
d'adresser des critiques à d'autres sont loin de respecter pleinement
les droits de l'homme, en particulier s'agissant de la discrimination
raciale, le traitement des migrants, les exécutions extrajudiciaires par
les drones.
Par ailleurs, les délégations suivantes ont exercé le droit de
réponse s'agissant de déclarations faites au cours de la séance:
Venezuela, Arabie saoudite, Algérie, Soudan du Sud, Égypte, Ouzbékistan,
Maroc, Palestine, Maldives, Arménie, Thaïlande, Éthiopie, Bahreïn,
Niger, Japon, Azerbaïdjan et Érythrée.
Le Conseil doit entendre les dernières organisations non
gouvernementales dans le cadre du débat général sur les situations
relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention, avant
d'examiner deux rapports préparés par son Comité consultatif et qui
portent, respectivement, sur l'idéal olympique dans la promotion des
droits de l'homme et sur la promotion et la protection des droits de
l'homme dans les situations consécutives à une catastrophe ou à un
conflit. La présentation de ces rapports sera suivie d'un débat général
sur les organismes et mécanismes de protection des droits de l'homme.
Situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent l'attention du Conseil
Débat général :
Extraits concernant Maroc et Algérie
L'Algérie a attiré l'attention du Conseil sur la situation au Sahara
occidental, résultant de la non-application du droit à
l'autodétermination. Il est urgent que le Conseil se saisisse de cette
situation pour le respect de toutes les libertés fondamentales, y
compris celles du peuple sahraoui. L'Algérie est convaincue que
l'élargissement du mandat de la Mission des Nations Unies pour
l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la
surveillance des droits de l'homme est justifié.
...............
Le Maroc a rejeté la déclaration de l'Algérie sur le Sahara marocain.
Le Maroc rappelle qu'il a soumis à l'ONU une initiative pour solder
définitivement ce différend. La situation des droits de l'homme en
Algérie, au détriment des Kabyles et des Mozabites et dans les camps de
Tindouf, préoccupe beaucoup le Maroc.
....................
L'Algérie a constaté que le Maroc était pris régulièrement en
flagrant délit de violation des droits de l'homme, en particulier dans
un territoire qu'il occupe illégalement depuis 1975. Malheureusement, le
Maroc crie régulièrement à la manipulation et à la calomnie, déversant
sa verve hargneuse contre l'Algérie. S'agissant des camps de Tindouf que
le Maroc a mentionnés dans son intervention, l'Algérie rappelle qu'il
s'agit de camps de réfugiés. Les fonctionnaires du Haut-Commissariat
pour les réfugiés et de la Mission des Nations unies pour la supervision
d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) n'y ont jamais constaté
de problèmes particuliers. Le Maroc devrait expliquer pour quelle raison
il maintient tout un peuple sous sa férule, en opposition à la volonté
de la communauté internationale.
................
Le Maroc a accusé l'Algérie de «faire une fixation» sur le Sahara.
L'attitude tendancieuse de l'Algérie est en contradiction avec son
statut d'observateur dans ce différend. L'Algérie, qui prétend se
préoccuper des droits de l'homme au Sahara, ne s'en préoccupe pas sur
son propre sol. Le Maroc craint que son voisin n'ait adopté des réflexes
coloniaux, alors même que le peuple kabyle réclame depuis longtemps le
respect de son droit à l'autodétermination.
...................
L'Algérie a rejeté «avec mépris» les allégations concernant son pays
faites par le Maroc, cette puissance coloniale. Le Maroc ne peut pas
fournir de document des Nations Unies à l'appui de telles allégations.
Le Maroc ne peut en outre pas fournir un seul document attestant que la
«marocanité du Sahara occidental», dont le Maroc ne cesse de se
prévaloir.
....................
Le Maroc a affirmé que l'Algérie est le pays qui détient le record de
refus de visites des procédures spéciales, dont le Groupe de travail
sur détention arbitraire ou le Groupe de travail sur les disparitions
forcées.
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