Amnesty remet une pétition contre la torture à Ramid et organise un sit-in devant le parlement
« Stop à la torture au Maroc ». C’est
jeudi 18 septembre en fin d’après-midi qu’Amnesty international
organise à Rabat un sit-in devant le parlement pour dire non à la
torture en terre marocaine. Amnesty international qui est en train d’élaborer un rapport sur la torture au Maroc
doit remettre ce mercredi 17 septembre au ministre de la justice et des
libertés une copie d’une pétition internationale concernant plusieurs
pays
« Stop à la torture au Maroc ». C’est
jeudi 18 septembre en fin d’après-midi qu’Amnesty international organise
à Rabat un sit-in devant le parlement pour dire non à la torture en
terre marocaine. La section marocaine d’Amnesty ainsi que les
représentants des sections belge, danoise, espagnole, américaine d’A.I
seront aux premières lignes de cette manifestation aux côtés également
d’une délégation du secrétariat international de l’Organisation venue
tout droit de Londres. Depuis hier mercredi 17 septembre cette
délégation d’activistes des sections de Belgique, d’Espagne, de Danemark
et des Etats-Unis multiplie les contacts avec les diplomates en poste à
Rabat et officiels d’ici. La mobilisation contre la torture prend
plusieurs formes : de la pétition citoyenne au sit-in de protestation
mais aussi élaboration de rapport. Amnesty international est en train
d’élaborer un rapport sur la torture au Maroc. Il sera rendu public en
février 2015.
Le voyage marocain de ces défenseurs des
droits humains s’inscrit dans le cadre d’une campagne mondiale de lutte
contre la torture menée par Amnesty International qui s’achèvera en
2016 et dont le Maroc est un des pays prioritaires. Lancée en mai 2014,
une telle campagne vise également le Mexique, le Nigéria, les
Philippines et l’Ouzbékistan.
Chez nous, Amnesty s’est mobilisée pour
défendre le cas emblématique de Ali Aarrass-détenu à la prison de Salé
après avoir été condamné à 12 ans de prison pour faits de terrorisme
qu’il a toujours niés- mais aussi toute victime de la torture. Une
pétition mondiale exhortant le gouvernement Benkirane à garantir la
justice à Ali AArass et aussi à toutes les victimes de la torture et
procéder a l’ouverture d’enquêtes indépendantes et impartiales sur toute
allégation de torture ou de mauvais traitement ». 215 000 signatures
ont été recueillies de par le monde. La délégation d’Amnesty
International présente à Rabat doit remettre ce mercredi 17 septembre au
ministre de la justice et des libertés, Mostafa Ramid, une copie de
cette pétition, résultat de cette mobilisation internationale.
A.I demande l’ouverture d’enquêtes impartiales
Auparavant, ces défenseurs des droits de
l’Homme ont tenu une rencontre avec les ambassadeurs de Danemark, de
Finlande, des Etats-Unis, de Belgique et plus de celui de l’Union
Européenne. Les discussions ont surtout porté sur les engagements pris
par le Royaume en termes de respect des droits humains et des libertés.
« Nous avons évoqué les cas de torture au Maroc et demandé l’ouverture
d’enquêtes à ce sujet. Nous avons également parlé des tracasseries
subies par la section marocaine d’A.I et de la récente interdiction de
son camp de jeunesse qu’elle devait organiser. Le Maroc a un partenariat
important avec l’Union Européenne. Le pays jouit même d’un statut
avancé. Nous avons rappelé à nos interlocuteurs qu’un tel statut est
conditionné par le respect des droits humains. », explique un activiste
d’Amnesty International participant à cette mission de l’ONG.
Faut-il y voir un signal fort ou de l’ironie, cette forme polie du désespoir ? Il y a quelques jours, à la 27ème
session du conseil onusien des droits de l’Homme, le Maroc a été choisi
comme porte-parole d’un groupe de travail composé du Chili, du Danemark
et de l’Indonésie, en charge d’’encourager les pays réfractaires à
signer la convention internationale de lutte contre la torture.
A la fin du mois de novembre prochain,
Marrakech accueille le congrès mondial des défenseurs des droits
humains. Près de 5000 activistes y sont attendus. Ce qui n’empêche pas
le gouvernement Benkirane de multiplier les signaux négatifs en
direction du respect des droits humains. Entre des acquis fortement
menacés et une liste des reculs n’en finissant pas de s’allonger, la
crainte du retour des vieux démons des années de braise est dans toutes
les têtes.
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