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jeudi 18 septembre 2014

Torture. Amnesty remet une pétition au ministre de l’intérieur et organise un sit-in devant le parlement.



  « Stop à la torture au Maroc ». 


 

Amnesty remet une pétition contre la torture à Ramid et organise un sit-in devant le parlement



manif rabat

« Stop à la torture au Maroc ». C’est jeudi 18 septembre en fin d’après-midi qu’Amnesty international organise à Rabat un sit-in  devant le parlement pour dire non à la torture en terre marocaine. Amnesty international qui est en train d’élaborer un rapport  sur la torture au Maroc doit remettre ce mercredi 17 septembre au ministre de la justice et des libertés une copie d’une pétition internationale concernant plusieurs pays

« Stop à la torture au Maroc ». C’est jeudi 18 septembre en fin d’après-midi qu’Amnesty international organise à Rabat un sit-in  devant le parlement pour dire non à la torture en terre marocaine. La section marocaine d’Amnesty ainsi que les représentants des sections belge, danoise, espagnole, américaine d’A.I seront aux premières lignes de cette manifestation aux côtés également d’une délégation du secrétariat international de l’Organisation venue tout droit de Londres. Depuis hier mercredi 17 septembre cette délégation d’activistes des sections de Belgique, d’Espagne, de Danemark et  des Etats-Unis multiplie les contacts avec les diplomates en poste à Rabat et officiels d’ici. La mobilisation contre la torture prend plusieurs formes : de la pétition citoyenne au sit-in de protestation mais aussi élaboration de rapport. Amnesty international est en train d’élaborer un rapport  sur la torture au Maroc. Il sera rendu public en février 2015.
Le voyage marocain de ces défenseurs des droits humains s’inscrit dans le cadre d’une campagne mondiale de lutte contre la torture menée par Amnesty International  qui s’achèvera en 2016 et dont le Maroc est un des pays prioritaires. Lancée en mai 2014,  une telle campagne vise également le Mexique, le Nigéria, les Philippines et l’Ouzbékistan.  
Chez nous, Amnesty s’est mobilisée pour défendre le cas emblématique de  Ali Aarrass-détenu à la prison de Salé après avoir été condamné à 12 ans de prison pour faits de terrorisme qu’il a toujours niés- mais aussi toute victime de la torture. Une pétition mondiale exhortant le gouvernement Benkirane à garantir la justice à Ali AArass et aussi à toutes les victimes de la torture et procéder a l’ouverture d’enquêtes indépendantes et impartiales sur toute allégation de torture ou de mauvais traitement ». 215 000 signatures ont été recueillies de par le monde. La délégation d’Amnesty International présente à Rabat doit remettre ce mercredi 17 septembre au ministre de la justice et des libertés, Mostafa Ramid, une copie de cette pétition, résultat de cette mobilisation internationale.

A.I demande l’ouverture d’enquêtes impartiales
Auparavant, ces défenseurs des droits de l’Homme ont tenu une rencontre avec les ambassadeurs de Danemark, de Finlande, des Etats-Unis, de Belgique et plus de celui de l’Union Européenne. Les discussions ont surtout porté sur les engagements pris par le Royaume en termes de respect des droits humains et des libertés. « Nous avons évoqué les cas de torture au Maroc et demandé l’ouverture d’enquêtes à ce sujet. Nous avons également parlé des tracasseries subies par la section marocaine d’A.I et de la récente interdiction de son camp de jeunesse qu’elle devait organiser. Le Maroc a un partenariat important avec l’Union Européenne. Le pays jouit même d’un statut avancé.  Nous avons rappelé à nos interlocuteurs qu’un tel statut est conditionné par le respect des droits humains.  », explique un activiste d’Amnesty International participant à cette mission de l’ONG.
Faut-il y voir un signal fort ou de l’ironie, cette forme polie du désespoir ? Il y a quelques jours, à la 27ème session du conseil onusien des droits de l’Homme, le Maroc a été choisi comme porte-parole d’un groupe de travail composé du Chili, du Danemark et de l’Indonésie, en charge d’’encourager les pays réfractaires à signer la convention internationale de lutte contre la torture.
A la fin du mois de novembre prochain, Marrakech accueille le congrès mondial des défenseurs des droits humains. Près de 5000 activistes y sont attendus. Ce qui n’empêche pas le gouvernement Benkirane de multiplier les signaux négatifs en direction du respect des droits humains. Entre  des acquis  fortement menacés et une liste des reculs n’en finissant pas de s’allonger,  la crainte du retour des vieux démons des années de braise est dans toutes les têtes.




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