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mercredi 10 septembre 2014

France : Stop au barrage d'irrigation de Sivens dans le Tarn !

 

Stop au barrage d'irrigation de Sivens !

Dans le Tarn, à proximité de Sivens, un nouveau grand projet inutile de barrage dédié à l'irrigation du maïs et financé sur fond public à hauteur de 8,4 millions d'euros menace une zone humide classée « remarquable » située au Testet.

Stop à l’artificialisation des terres agricoles

Alors que l'artificialisation des terres agricoles ne cesse de s'accroître pour représenter 9,1% du territoire national, les promoteurs de ce projet de barrage s'apprêtent à déboiser une vaste zone de 40 hectares, dont 13 hectares de zones humides.

Stop à la destruction de cette zone humide

Une centaine d'espèces animales protégées ont été identifiées sur ce site. Comme de mauvaise coutume, les « déstructivistes » au pouvoir se proposent de créer de toute pièce de nouvelles zones humides au titre de mesures compensatoires. Dans le cerveau étriqué d'un bureaucrate, rien n'est aussi simple que de déplacer une zone humide et des espèces menacées. D'un clic de (chauve)souris, les salamandres, couleuvres et autres pipistrelles sont exfiltrées de la zone à bétonner et réimplantées artificiellement dans une nouvelle zone. Simple. Trop simple !!!


Stop au modèle agricole productiviste

Ce barrage est d'autant plus contestable qu'il va de pair avec un modèle agricole productiviste faisant la part belle au couple infernal « maïs / élevage industriel /nitrate /algues vertes ». Cette plante, inadaptée à nos latitudes nécessite une très forte consommation d'eau et d'intrants chimiques. Ineptie agronomique, le maïs oblige les agriculteurs à puiser dans les nappes phréatiques et cours d'eau. Aujourd'hui, l'agriculture absorbe plus de 70 % de l'eau consommée. Pour faire pousser un kilo de maïs, il faut entre 238 et 454 litres d'eau ! Pire, le maïs laisse la terre à nu pendant une très grande partie de l'année, créant les conditions du ruissellement, de l'érosion des terres arables et des inondations à venir.

Stop à la répression des militant-es opposé-es à ce barrage

Depuis plusieurs semaines, cet énième grand projet inutile cristallise l'opposition de militant-es mobilisé-es. Ces derniers sont confronté-es à un déploiement de force et de violence policière que les zadistes de Notre-Dame des Landes n'ont que trop bien connu.

Au Testet avec ce projet de barrage comme à Drucat avec le projet de ferme-usine des 1000vaches, ce modèle agricole dépendant du maïs et du soja vacille. Pour que la transition agricole que nous appelons de nos voeux voie enfin le jour, ces grands projets inutiles doivent être abandonnés.

Stop au barrage d'irrigation de #Sivens : signez pour défendre la zone humide du #Testet !

Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé.★ - Margaret Mead (1901 - 1978) - Anthropologue.

Stéphen, Martin, Mickaël, Julie et toute l'équipe d'Agir pour l'Environnement.
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 Maïs, armée et globalisation: c’est le barrage du Testet, dans le Tarn

Le blog de Genevieve Azam
L’agriculture industrielle – ici à Sivens, dans le Tarn, celle du maïs – ne nécessite plus seulement de l’eau, des tracteurs, des engrais et pesticides. Elle doit éradiquer d’autres « nuisibles », des citoyens engagés, des « zadistes », des grévistes de la faim, certains enterrés, qui résistent face à une armada de machines guerrières hallucinantes, broyeuses géantes et bulldozers, encadrés de garnisons de gardes mobiles.
Gazez ! Voilà ce qui résonne des ordres de la police, à intervalles réguliers, pour supprimer les nuisibles et assurer la marche en avant des monstres lancés sur la forêt et ses occupants. Ici au Testet, il suffit de se poster tout près des garnisons en action pour voir défiler en condensé les promesses de l’agriculture productiviste.
Je voudrais revenir sur les bûcherons employés pour ouvrir le chemin des machines. Car oui, il n’y a pas seulement du gaz et des machines, il y a aussi des humains engagés dans cette guerre. Ce sont tous des ouvriers immigrés qui pénètrent la tête basse dans des véhicules immatriculés en Espagne, encadrés par la police et les gardes mobiles. On apprend sur le site que les congés maladie sont arrivés en nombre, vite remplacés par de la main d’œuvre en quasi-esclavage. Miracle de la globalisation et des sous-traitances, qui permettent à l’entreprise Sepso, certifiée développement durable, d’œuvrer en toute impunité. On peut d’ailleurs lire sur son site sa description du travail des bûcherons, un travail quasiment bucolique! Ils devraient rajouter les risques du métier : dans la forêt du Testet, les bûcherons sont eux-mêmes sacrifiés et régulièrement gazés pour permettre la marche du progrès.
Le barrage de Sivens est le premier de la liste. Il est entièrement dédié à la culture du maïs dans une région, au sud de la France, où l’eau doit être gérée avec la plus grande sagesse, intelligence et ingéniosité, et ceci d’autant plus avec le changement climatique, comme l’indique le volume 4 du rapport récemment remis à la ministre de l’écologie, « Le climat de la France au 21è siècle, scénarios régionalisés », dirigé par Jean Jouzel.
Intérêts, opportunisme politique et bêtise se conjuguent dans un scénario insoutenable. Le barrage du Testet n’est pas seulement une cause locale, elle est une cause nationale et globale, à laquelle nous devons, partout où nous sommes et en mobilisant notre ingéniosité, opposer une résistance sans faille.
Geneviève Azam, porte-parole d’Attac-France
Sites à consulter : http://www.collectif-testet.org/ ; http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/





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