Par Moha Oukziz, France,
7/9/2014
Les forces répressives de police investissent de
nouveau l’Université Dhar El Mehrez à Fès.
La rentrée universitaire à l’Université Dhar El
Mahraz à Fès au Maroc est marquée par des mesures répressives contre les
étudiants.
Les établissements universitaires de Fès sont le lieu
d’opérations et d’interventions policières. Quand les policiers s’immiscent dans
l’Université, ils se comportent comme assoiffés de sang et de douleurs des
étudiants , ils frappent dur, torturent, emprisonnent et cassent même les murs
en béton qui clôturent les établissements universitaires.
Les responsables de ces établissements
d’Enseignement Supérieur n’ont aucune réponse pédagogique ni éducative face aux
revendications des étudiants, sinon l’appel aux forces spéciales de la police
pour arrêter et casser les étudiants et envahir leurs
universités.
Les professeurs et docteurs qui dirigent les
établissements de l’Université sont sous les ordres de l’Intérieur et les
mécontents parmi eux avalent leur langue et appliquent à la lettre les
ordonnances venues d’en haut, du sommet de l’État. Les secrétaires généraux des Doyens et Présidents
des universités au Maroc ne sont pas des fonctionnaires issus du ministère de
l’Enseignement. Ce sont des hommes du Ministère de
l’Intérieur qui siègent dans les établissements de l’Enseignement
supérieur.
Je me rappelle une des réunions des négociations
entre le comité des étudiants de l’UNEM et le Doyen de la Faculté des
Sciences, en 1988, quand le comité a refusé la présence du secrétaire général du
Doyen pour la même raison. Ce dernier, fou de rage, a de suite décroché le
téléphone pour dicter au commissariat de la ville les noms des militants membres du comité présents autour
de la table.
Les directeurs des cités universitaires sont aussi
des hommes de l’Intérieur, il y en a même qui sont de formation Caïd ou Pacha(
fonctions coloniales qui existent encore au Maroc d’aujourd’hui).
Faut-il savoir qu'en fin d’année universitaire
2013/2014, la cité universitaire de Dhar El Mahraz a été démolie et les
étudiants de régions éloignées errent dans les rues de la ville et sont des proies
des agents immobiliers et de leurs traitements de mafieux ? Ainsi les étudiants
se retrouvent dans les quatre coins de la ville en danger et leur sécurité et leur
intégrité physique ne sont plus assurées.
Faut-il savoir aussi que Mustapha Meziani est tombé
en martyr après 72 jours de grève de la faim et que ses camarades croupissent
dans la prison d’Ain Kadous et observent la grève de la faim depuis maintenant
presque un mois ?
Les directeurs de cités universitaires, Doyens et
Présidents des Facultés et universités ne répondent que par la répression aux
revendications des étudiants. Ces responsables ont toujours recours aux forces
de la police.
Personne n’est dupe. Le ministère et le gouvernement
de « Sa Majesté » visent le mouvement progressiste que conduisent les étudiants
sous l’égide de l’UNEM , à leur tête ceux de Fès. Le mouvement des étudiants met
en échec la politique du régime en matière d’Enseignement et fait tomber en éclat ses
slogans trompeurs….
Face à la résistance des étudiants, les plans de
privatisation destinés à en finir avec l’enseignement tombent à l’eau. Le régime
fait le forcing face à un mouvement déterminé et solide des
étudiants.
Après l’intrusion paramilitaire des intégristes,
épée à la main contre les étudiants du campus de Fès, après la négligence et la
volonté des responsables locaux et nationaux de tuer à petit feu le martyr
Mustapha Meziani, le gouvernement intégriste de « Sa Majesté » continue de
déployer les moyens répressifs pour tenter de déraciner le Mouvement
estudiantin progressiste dans les universités du pays…
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