Voici des siècles que le monde arabo-musulman se laisse berner par les théologiens véreux, dans cette idée que « L’islam est à la fois État et Religion » ( الا سلآ م دين ودولة).
L’islam serait donc LA solution. Avec le rétablissement ou le retour à
cette religion, les peuples vivraient dans le meilleur des mondes.
Avec l’avènement de la Révolution Iranienne,
en 1979, tant d’esprits lumineux et intellectuels de haut vol,
s’enthousiasmèrent pour cette société qui allait poser des jalons d’un
nouvel humanisme. Très vite, les rigoles de sang abreuvèrent les
entrailles de la terre. Sans référentiel religieux, toute parole
devenait ennemie fondamentale. Terrorisés par une révolution à
l’iranienne, les despotes prirent les devant choisissant
d’instrumentaliser l’Islam, pour maintenir leurs peuples, dans la
léthargie et les ténèbres.
Hassan II ne fut pas en reste. Il créa, dès 1979, le fameux département de « la Science Islamique »
comme un malin dérivatif, pour occuper les salafistes de tous poils.
Des publications que les autorités n’ouvraient même pas, furent éditées
par ce département. Il aura fallu que l’État français découvre la haine,
l’arriération et la violence insoutenables de ces ouvrages saturés de
racisme, antisémitisme, antichristianisme, pour que Hassan II, poussé
par l’indignation de la France, fasse machine arrière. Trop tard. Des
dégâts irréversibles avaient été infligés à l’enseignement dans le cadre
de son arabisation. Des générations entières d’élèves et d’étudiants
furent sacrifiées sur l’autel du fléau.
Houari Boumediene, avant Hassan II, avaient
également été tenté entre 1976 et 1978, par les écoles religieuses qui
ont professé les mêmes thématiques qui aboutirent au FIS et ses
abominations terroristes que l’Algérie endura dix années durant.
En Egypte, le despote Moubarak,
donna à son tour des gages aux islamistes, tout en les réprimant. Une
sorte de cosmétique pour perdurer au pouvoir. Pas moins de quatre-vingt
quatorze ( 94) chaines de télévision et de radio diffusent les
élucubrations de théologiens qui se disputent, les uns les autres, le
monopole et l’exégèse de la leçon islamique parfaite… Un savoir suranné
et soporifique menant à l’extinction…
En Syrie, le scénario n’est guère différent
plus de dix mille (10 000) écoles coraniques dispensent l’étude des
textes liturgiques, gangrenant profondément la société avec
l’aboutissement que l’on sait : la barbarie télévisée, dans ce pays de
la Culture, de Abu l’Ala’Almaârri. Le despote avait cru instrumentaliser la religion pour perdurer au pouvoir.
En Afghanistan, ceux qui prétendaient
libérer le pays de la domination étrangère, y ont introduit un
wahhabisme pur et dur. Les femmes en furent les premières victimes avant
que l’obscurantisme n’emporte le pays tout entier et ne s’en aille
essaimer, comme une pandémie à travers le monde.
Un tour d’horizon qui est loin d’être exhaustif. Tout indique que
nous sommes face au même schéma, partout où nous posons le regard. Que
l’on se rappelle le fameux discours du fameux Cheikh Abdoulmajid Zandani, lors d’une immense manifestation du peuple syrien contre le despote Bachar Al Assad. Mot pour mot, il chantait l’avènement prochain du Calife sur l’exemple prophétique.
Maintenant que l’idée du Calife a fait son chemin et qu’elle s’est
concrétisée, dans les conditions évoquées par les théologiens et les
textes, les réticences se multiplient. Le monstre a échappé à son
concepteur, jusqu’à le terroriser. Même le pouvoir et le wahhabisme,
en Arabie-Saoudite, conteste la venue du
Calife. Pourtant, ils n’ont eu de cesse d’en seriner l’idée, durant plus
de soixante-dix ans de prosélytisme. Un échec retentissant pour ceux
qui contestent, à présent ce qu’ils avaient eux-mêmes professés, jetant
une lumière crue sur le projet creux et alambiqué d’islamiser la
société.
L’islam politique n’est donc pas LA solution. Celle-ci consisterait
plutôt à séparer l’Église de l’État et à faire dégager les despotes.
Tous les despotes !
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