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Halte
aux crimes racistes
et aux expulsions Respect de la dignité des
migrants Caravane de solidarité Tanger 27 septembre 2014
Voilà 9
ans déjà que mouraient aux grilles de Ceuta et Melilla 11 africains, victimes de
cette guerre aux migrants déclarée par l’Union européenne et ses alliés
africains à des citoyens sans défense. Comment pourrions-nous oublier alors que
cette guerre continue à faire des centaines, des milliers de morts, dans les
eaux de la Méditerranée, alors que sur notre territoire même, les exactions
contre les migrants restent quotidiennes ?
Tanger. 1er août 2013. Alexis
Toussaint, un congolais de 40 ans meurt, tombé lors d’un transfert, de la
fourgonnette de police qui le transportait. Tanger, quartier Boukhalef,. 10
octobre 2013.Moussa Seck, jeune sénégalais de 22 ans, meurt, à la suite d’une
chute du 3ème étage, lors d’une opération de police. Tanger, quartier
Boukhalef. 4 décembre 2013. Cedric, jeune camerounais de 18 ans, meurt, à la
suite d’une chute d’un étage de l’immeuble où il vit, lors d’une opération de
police. Tanger, quartier Boukhalef. 29 août 2014. Charles Ndour, sénégalais,
25 ans, meurt poignardé.
A cette liste macabre (qui pourrait être
complétée par d’autres assassinats, perpétrés dans d’autres régions), il faut
ajouter les rafles incessantes auxquelles elle est soumise, les arrestations,
les expulsions arbitraires, vers d’autres villes du Maroc ou vers leurs pays
d’origine. Oui, la population migrante au Maroc est en danger, prise entre les
feux d’un pouvoir répressif, d’une police habituée à tous les dépassements et
d’un racisme rampant, attisé par les comportements officiels et des provocateurs
patentés. Dans cette guerre anti-migrants, Tanger et, à Tanger, le quartier de
Boukhalef est aux avant-postes.
C’est pourquoi les organisations
signataires annoncent l’organisation d’une caravane qui se rendra à Tanger le
samedi 27 septembre afin - d’apporter soutien et solidarité à nos frères et
sœurs migrant(e)s, déjà victimes dans leurs propres pays des dictatures, de
l’accroissement des inégalités et/ou du pillage de leurs richesse, et maintenant
en butte chez nous aux meurtres, violences, rafles, arrestations et déportations
; de tenter de lever le climat de terreur qui sévit dans les quartiers à forte
densité migrante et de réaffirmer notre rejet du racisme et de la
discrimination. - de rappeler que nos pensées continuent à aller à toutes les
victimes tombées sur les routes de la migration, et notamment à celles qui sont
tombées à nos frontières, à Ceuta et Melilla. Ce sont des assassinats et les
coupables doivent être jugés.
Alors que de nouveaux murs et de nouveaux
grillages mortifères sont en train d’être érigés à la frontière orientale du
Maroc, nous réaffirmons que depuis maintenant plus de 15 ans, l’approche
sécuritaire et répressive de la question migratoire, mise en œuvre par l’Union
européenne et ses relais africains, a fait la preuve non seulement de sa cruauté
gratuite, mais aussi de son inefficacité à permettre une gestion cohérente et
efficace de la mobilité des personnes qui, rappelons-le, est un droit
fondamental. - Nous condamnons l’attitude du gouvernement marocain et des
forces de l’ordre qui loin de protéger une communauté en butte aux
discriminations, la maintient lui-même dans la violence et le non-droit. Nous
l’exhortons au respect de l’ensemble des textes internationaux dont il est
signataire.
Nous dénonçons toute forme de racisme, discrimination et
exclusion et réaffirmons notre attachement aux valeurs du dialogue
interculturel, de la solidarité et du respect des droits humains, de la dignité
et l’intégrité de toute personne résident sur le territoire marocain, quelles
que soient sa nationalité, sa religion ou sa couleur.
Nous appelons
toutes les organisations, tous les citoyens indignés par cette situation à venir
nous rejoindre. AMDH (Maroc), ARESMA28, ATTAC/CADTM Maroc, Chabaka, Collectif
des communautés subsaharienne au Maroc, Conseil des Migrants Subsahariens au
Maroc, Fondation Orient-Occident, Morocco Migrant Solidarity, , Voix des femmes
migrantes au Maroc, Soutenue par ARACEM (Mali), Association des Réfugiés Sans
Frontières (Cameroun), ATMF (France), CISPM (Coalition Internationale des
sans-papiers et migrants, France), Conseil des migrants (France), CSP75
(Coordination 75 des Sans-Papiers, France) SOS Migrants (Belgique), Stiftung :do
(Hambourg, Allemagne). Halte aux crimes racistes et aux expulsions NB. La liste des
signataires est encore
ouverte
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