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Le 6 Avril 2014 avait lieu une “marche nationale de
protestation et de défense du pouvoir d'achat, de la dignité, de la
liberté et de la justice sociale” à Casablanca, à l'appel des
principales centrales syndicales (CDT, UMT, FDT) et à laquelle
participèrent plus d'une dizaine de milliers de personnes.
Ce jour là,
11 participants furent ciblés et battus de l'intérieur de la
manifestation, avant d'être emprisonnés par les policiers. Ayoub Boudad,
Hakkim Serroukh, Hamza Haddi, Mostafa Aarass, Mohamed Alharaq, Youssef
Bouhlal, Amine Lekbabi et Fouad Elbaz, sont tous membres du mouvement du
20 février, de l'UECSE ou de l'UNEM.
Ils rejoignent les centaines de
détenus politiques et d'opinion marocains depuis le 20 Février 2011. Ils
sont poursuivis pour “violence envers un agent de la force publique
dans l'exercice de ses fonctions” et “participation et organisation
d’une manifestation non déclarée”. Alors que neuf sont en état
d'arrestation, deux sont en liberté provisoire. 5 policiers ont déclaré
avoir été blessés par les manifestants et ont présenter des certificats
médicaux à la justice. La manifestation, elle, était bien autorisée.
Les centrales syndicales ont d'ailleurs réagi à l'arrestation des
jeunes militants, allant jusqu'à menacer le gouvernement d'interrompre
le dialogue social et ont transmis une lettre de protestation au juge en
charge de l’affaire.
La mobilisation pour la libération de ces jeunes détenus
politiques a connu une importante dynamique. Le mouvement du 20 février a
organiser de nombreux sit in dont 3 devant le parlement à Rabat.
L'UECSE a organisé 3 flashmobs à Rabat, Casablanca et Mohammedia. Les
hashtags utilisés sont #FreeKoulchi (libérez les tous) et #FreeSimpson,
surnom d’un des détenus politiques concernés, Ayoub Boudad, devenu un
réel symbole de la détention politique au Maroc et dont les soutiens
déferlent lors des manifestations organisées munis de masques et de
symboles liés à Bart Simpson.
Vidéo Youtube du flashmob #FreeKoulchi à Casablanca
- La cause des détenus politiques à été relayée avec vigueur par les réseaux sociaux.
- Les audiences, ont été des moments forts de mobilisation. Elles ont eut lieu le 15, 22, 29 Avril ainsi que le 6 Mai. La prochaine est prévue pour le 13 Mai au tribunal de Ain Sbaâ. La détention arbitraire, les chefs d'inculpation pré-fabriqués, la brutalité policière lors de l'arrestation puis les conditions de détention et le refus de leur accorder la liberté provisoire ont poussé les détenus politiques à entrer dans une grève de la faim.
Les soutiens des détenus politiques, dont l'AMDH, affirment
que la vraie raison de l'arrestation de ces militants est leur
appartenance au mouvement du 20 février, est le fait qu'ils aient scandé
des slogans contre le régime. Ce procès n'est en réalité qu'une pièce
d'une série de procès et détention politiques orchestrés par le régime
en place pour mettre à genoux le mouvement du 20 février, le mouvement
étudiant ainsi que tout individu ou organisation menaçant les intérêts
du pouvoir en place.
Regardez la vidéo réalisée par l'UECSE et rencontrez la
famille et les amis de Ayoub Boudad, Alias Simpson, un des détenus
politiques de la manifestation du 6 Avril:
Vous pouvez signer ici la pétition pour la libération des détenus politiques au Maroc.
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