AuFait :
Pour Amina Maa Elaïnïne, députée PJDiste, aborder l'homosexualité et l'égalité homme-femme dans l'héritage, relève de transgressions aux fondements religieux du Royaume, "qui menacent la stabilité de la société". /DR
Le parti de la Justice et du développement (PJD)
s'attaque encore une fois aux médias. Et pour cause, la médiatisation de
la dernière sortie de l'association Aswat et sa vidéo sur Youtube en faveur de la dépénalisation de l'homosexualité au Maroc qui n'a visiblement pas plu aux élus du parti au pouvoir.
Mardi, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, Amina Maa Elaïnïne, députée PJDiste, a critiqué l'information relayée par la presse marocaine s'agissant de ce tabou. “Cela ne touche pas seulement au référentiel musulman, mais il s'agit d'une infraction de la loi”, s'est-elle insurgée.
Adoptant de son côté un discours modéré, le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, a estimé que la gestion de ces dossiers “nécessite un dialogue, une sagesse et de bons conseils”. Et de citer le verset de la sourate Annahl (“Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle (les gens) au sentier de ton seigneur, et discute avec eux de la meilleure façon”, verset 125, Sourate Annahl).
Ahmed Taoufiq n'a pas manqué de souligner que c'est la commanderie des croyants qui “protège la religion musulmane”.
Rappelons que début mai, et à l'approche de la journée internationale contre l'homophobie célébrée ce samedi, l'association Aswat avait publié sur Youtube, une vidéo donnant la parole à des personnalités de la société civile. Toutes s'y prononcent en faveur de la dépénalisation de l'homosexualité au Maroc.
Parmi ces intervenants, Ahmed Assid, fervent défenseur de la cause amazighe et des libertés individuelles, qui est également un “épouvantail” pour le PJD.
Mardi, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, Amina Maa Elaïnïne, députée PJDiste, a critiqué l'information relayée par la presse marocaine s'agissant de ce tabou. “Cela ne touche pas seulement au référentiel musulman, mais il s'agit d'une infraction de la loi”, s'est-elle insurgée.
“Aujourd'hui, on ne peut nier qu'il y une
transgression des fondements religieux du Royaume, bien que la
Constitution pour laquelle les Marocains ont voté, considère le Maroc
comme pays musulman, que l'Islam est religion de l'Etat et que la
commanderie des croyants protège cette religion. Cette transgression
menace la stabilité de la société marocaine.”
Amina Maa Elaïnïne, députée PJDiste.
Afin d'interpeller toutes les formations politiques, la députée n'a
pas hésité à rapprocher cet appel à défendre les droits des homosexuels,
du débat sur l'égalité homme-femme dans l'héritage, des thèmes
considérés comme des lignes rouges par le PJD.Adoptant de son côté un discours modéré, le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, a estimé que la gestion de ces dossiers “nécessite un dialogue, une sagesse et de bons conseils”. Et de citer le verset de la sourate Annahl (“Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle (les gens) au sentier de ton seigneur, et discute avec eux de la meilleure façon”, verset 125, Sourate Annahl).
Ahmed Taoufiq n'a pas manqué de souligner que c'est la commanderie des croyants qui “protège la religion musulmane”.
Rappelons que début mai, et à l'approche de la journée internationale contre l'homophobie célébrée ce samedi, l'association Aswat avait publié sur Youtube, une vidéo donnant la parole à des personnalités de la société civile. Toutes s'y prononcent en faveur de la dépénalisation de l'homosexualité au Maroc.
Parmi ces intervenants, Ahmed Assid, fervent défenseur de la cause amazighe et des libertés individuelles, qui est également un “épouvantail” pour le PJD.
L'autre message fort des autorités
En plein débat sur les libertés individuelles
suite à la dernière sortie de l'Association Aswat, les autorités ont
envoyé un message fort à la société civile. À la veille de la journée
mondiale contre l'homophobie, le tribunal de première instance de Fqih
Bensaleh a condamné, lundi, six personnes accusées de “pratiques
homosexuelles”.
Deux d'entre elles purgeront une peine d'un an, trois sont condamnés à deux ans de prisons ferme alors que la sixième personne va écoper de trois ans.
Les six était poursuivies pour “homosexualité, ivresse publique, conduite en état d'ébriété et incitation à la prostitution”, à l'issue d'une plainte déposée par le père de l'un des accusés, contre trois de ses amis.
Deux d'entre elles purgeront une peine d'un an, trois sont condamnés à deux ans de prisons ferme alors que la sixième personne va écoper de trois ans.
Les six était poursuivies pour “homosexualité, ivresse publique, conduite en état d'ébriété et incitation à la prostitution”, à l'issue d'une plainte déposée par le père de l'un des accusés, contre trois de ses amis.
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