Par Mohammed Belmaïzi, 11/5/2014
Ce
Colloque a été tenu ce 10 mai. L’information n’a été donnée qu’à partir
du 6 mai, sur un mur ou l’autre de mes amis militants amazigh, sans
largement partager l’événement. Une page d’invitation n’a été élaborée
que le 9 mai, un jour avant.
C’est
pourquoi nous pouvons dire, sans trop nous tromper que l’information
sur ce colloque est tristement passée en catimini. Moi-même, je n’étais
informé que par l’affiche diffusée par mon ami Ahmed Benani qui a
formulé son désir de me voir parmi d’autres, et m’a donc identifié. Sans
cette identification, je n’aurais jamais pu assister à cette
conférence, pourtant réunissant « quelques » sommités, spécialistes sur
la question de la République du Rif, et son chef historique Abdelkrim.
Évidemment j’ai des critiques sur certaines interventions, obéissant à
la propagande électorale…
Qu’avaient-ils donc à cacher, nos amis les organisateurs de ce colloque, où la majorité des présents sont des amazigh (parmi eux
d’aucuns détestent entendre le mot « Arabe »), venus même de la
Hollande ? avaient-ils le dessein de monopoliser le chef historique
Abdelkrim El Khattabi, et de l’instrumentaliser pour leur cause amazigh,
alors que lui-même n’a jamais manifesté ce sectarisme ? Chacun aura la
liberté de répondre ou de ne pas répondre, à ces questions…
Le
plus nodal à retenir, pour moi, c’est que ce colloque est organisé à
l’occasion des élections du 25 mai prochain en Belgique. Et que selon
les pages sur le Facebook de notre ami Mohamed El Battiui, président de
l’Assemblée Mondiale Amazigh, la propagande du parti socialiste crève
les yeux, j’allais dire sans trop de pudeur vis-à-vis de Abdelkrim El
Khattabi, qui transcende, et de loin les contingences électorales en
Belgique ou ailleurs. Destin étrange où l’on jette une figure
universelle pour les seuls besoins de faire monter l’audience, les voix
pour un parti ou un candidat!
Le
plus nodal à retenir pour moi, c’est aussi, l’action en direction du
Maroc. Nous savons que le parti socialiste au pouvoir a toujours été
« pragmatique » pour ne pas agacer le régime marocain, même s’il a
choisi de promouvoir matériellement et financièrement le colloque sur un
personnage historique, mort mais qui menace encore le Maroc des
caciques et des prédateurs.
Et
dès lors, nous pouvons décliner une question légitime. L’espace de la
contestation en Belgique (en Europe) contre le régime féodal marocain
que le noble Abdelkrim El Khattabi avait tourné en bourrique, a-t-il
cessé de produire des positions franches, jamais frelatée, vis-à-vis du
despotisme et de la tyrannie de droit divin, tout en se soumettant
obligatoirement à la ligne directrice d’un clan, d’un parti, d’une
idéologie, d’un Etat?
Autant
de constats pour réaffirmer que l’espace de l'expression contestataire
ne peut être monopolisé et ainsi déforcé, sans que les acteurs concernés
ne rendent des comptes à la collectivité!
A
vos plumes, mes amis, et débattons dans la franchise, le respect et la
loyauté à l’esprit démocratique… Et pardonnez mon impertinence de
recourir à la critique. C'est le devoir et ma passion de dire !
Mohammed Belmaïzi
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