Le ministre marocain des Finances, Mohamed Boussaid, a annoncé, en marge
de la rencontre des ministres des Finances des pays arabes qui se
déroule en Tunisie, un nouvel endettement extérieur du Maroc qui est
contraint en 2014 à un volume global d'emprunt de 2,5 milliards
d'euros.
Cette annonce intervient au lendemain de la «marche nationale de
protestation et de défense du pouvoir d'achat, de la dignité, de la
liberté et de la justice sociale» qui a mobilisé environ 10 000
personnes dimanche à Casablanca, à l'appel des syndicats.
Le gouvernement dirigé par les islamistes du Parti de la justice et du
développement (PJD) tente de s’en tirer en accusant les syndicats de
présenter trop de revendications «dont certaines paraissent irréelles».
Pressé par le FMI de supprimer les subventions accordées aux produits de
première nécessité, le gouvernement s’est engagé à réduire le coût de
la caisse de compensation qui subventionne ces produits. Les syndicats
refusent cette démarche qui vise également le système des retraites et
l’emploi dans la fonction publique.
Dans un contexte social détérioré – près de la moitié de la population
au Maroc ne bénéficie pas de la couverture médicale de base – et poussé
vers l’impasse par des finances publiques dans un état critique et des
prévisions de recettes extérieures incertaines, le gouvernement au lieu
d’aller chercher l’argent là où il se trouve, en augmentant les impôts
sur les hauts revenus, a choisi de s’endetter, enfonçant encore plus le
Maroc dans la dépendance à l’égard des bailleurs de fonds
internationaux.
Lina S.
Algériepatriotique, 09/04/2014
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