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vendredi 11 avril 2014

Séisme politique en France.


Par Moha Oukziz,  France, le 6 /4/ 2014. 
Le mois de mars 2014 s’est achevé par les élections municipales qui ont provoqué un séisme politique sans précédent dans le pays. Fort rejet populaire des politiques poursuivies par les gouvernements en place depuis trop longtemps (abstention avoisinant 40 % des inscrits, du jamais vu). Les pouvoirs centraux de l’Etat- l’Exécutif en la personne du Président de la République,   ont été contraints de répondre et de maitriser les issues. L’événement continue de faire la Une des presses écrites et audiovisuelles. 
Faudrait –il noter les réactions des hautes sphères et centres  économiques et financiers suite à la désignation de monsieur Manuel Valls en tant que Premier ministre par le Président de la République monsieur François Hollande ? Ces milieux se félicitent du choix du Président de la République, c’est le cas du FMI, BCE, MEDEF, les agences de notation etc.
Les élections municipales ont été l’occasion de manifester, pour les uns leur colère et pour les autres leur satisfaction de la vie sociale, économique et politique du pays. Occasion de renouveler et compter leurs forces pour gérer les affaires du peuple de France. Ce peuple est écœuré des partis politiques et syndicats qui font le jeu de l’ordre établi. Ce même peuple, face aux trahisons  répétitives, s’est renfermé sur lui-même et pour le reste, il a voté étrangement.  
Depuis trop longtemps, les partis de gauche comme de droite ont maintenu l’ordre du capitalisme même au niveau de la gestion locale des structures des collectivités locales, ces dernières sont prises entre le marteau et l’enclume des offensives du grand capital et le désengagement de l’Etat régalien. Les gestionnaires des affaires locales se sont usés dans des perspectives dépendantes de plus en plus des opinions et perspectives dominantes. Comme toute règle, il y a exception, quelques bastions ont résisté au rouleau compresseur, mais ce n’est qu’exception.  La frange minoritaire du peuple français qui a voté, est trop minoritaire ;  une première dans l’histoire du pays à savoir l’attachement des français à leurs communes, structure autonome encrée dans l’histoire de la gaule depuis l’ère des romains. Une manière drôle du monde salarié,  pour exprimer  leurs  rejet et désarrois face aux politiques engagées…
Majoritairement,  la droite et sa composante  fasciste, a  conquis la majorité des communes suites aux élections du mois de mars dernier après ses deux tours.    La dite gauche se retrouve minoritaire…Politiquement, chacun tente d’expliquer et analyser les résultats de ces élections et de ce rendez vous.
Faut-il rappeler que les débats organisés et la présentation des résultats sont une affaire de haut intérêt politique national et international. Toutes les énergies humaines et logistiques des médias sont mobilisées pour affirmer une orientation politique de droite  et sa composante fasciste. L’idée est de rabâcher, de rappeler l’ordre politique et intellectuel  de la  domination du capital avec un arrière plan médiatique fait de messages et de sous entendus de l’anticommunisme. Exemple, les médias n’ont pas traité sérieusement et également avec d’autres partis, les résultats du parti communiste français et le front de gauche dont il est initiateur. Ceci dit ce parti a tout fait pour que l’on ne parle pas de lui. La question n’est pas celle d’être d’accord avec le PCF ou le FDG  ou non mais c’est celle de montrer l’attitude médiatique. Pour l’histoire et la vérité l’effondrement politique et idéologique  de ce parti et son front est l’occasion pour les  médias de le négliger et de faire valoir le fascisme et l’encourager au sein des milieux des salariés et la jeunesse. Je rappelle que le PCF et le FDG ont remporté   147 communes trop loin devant le FN  qui n’a pas remporté qu’une dizaine de communes.
Il est vrai que les bastions rouges sont tombés dans les mains de l’extrême droite, le FN, parti fasciste que le Conseil Constitutionnel, Haute Autorité Constitutionnel du pays,  considère comme un autre… que je sache , aucun parti ni syndicat  ni association n’a  contesté la décision du Conseil Constitutionnel et ne prétend porter affaire devant la CEDH !!! Cette démarche,  si elle aboutit,  cassera les verrous  premiers contre le fascisme et l’extrême droite en Europe.
Le parti de la droite, l' UMP,  vainqueur de ces élections se veut un parti qui récupère non pas  les électeurs du FN mais surtout ses idées. Déclaration des poids lourds  du parti sur les plateaux télévisés, Copé & compagnie. Toutes les déclarations et pratiques des dirigeants de ce parti du capitalisme, et donc ses regards sont ceux de la droite qui a collaboré avec le nazisme. L’UMP s’est recyclé et a franchi les portes dites gaulliennes. 
Le PS, dit parti de gauche n’a pas échappé à ce glissement idéologique vers la droite. Depuis les années 80 ce chemin est entamé, moins visible au départ (tournant de la Rigueur sous François Mitterrand) et enfin Valls comme Premier ministre, l’homme qui a le courage de dire publiquement qu’il est de droite. Le PS opère ses virages et arrondit les discours pour mieux présenter et faire avaler la pilule aux salariés, jeunes et  intellectuels.
Actuellement le PS  pratique à merveille la politique de droite en matière sociale économique et politique, exemple, la révision constitutionnelle de 2008 est faite par l’UMP et appliquée par le PS, la politique fiscale budgétaire  sociale, logement  et militaire du PS est exactement celle de l’UMP. La seule différence est que cette politique est mise en œuvre au nom de la gauche, le reste est identique aux orientations capitalistes  des centres financiers militaires et économiques qui gèrent  et dominent le monde. Le PS joue aussi la carte des idéologies réactionnaires, on l’a vu dans la campagne électorale des municipales.
Quant au PCF et son FDG (Front de Gauche), il se contente de ne pas perdre moins de ce qu’il a perdu en 2008 !!! il est dans la perte et la descente aux enfers, mais comme il a moins perdu qu’en 2008, il continue de considérer que sa politique révisionniste est la bonne et que les salariés ne l’ont pas compris. A l’occasion, je rappelle que le PCF n’a pas fait officiellement et publiquement la lecture  des évènements de la chute du mur de Berlin et du « bloc de l’est ». Il s’est retiré de toutes les organisations populaires syndicales, associatives et autres. Le PCF et par extension le FDG court derrière le concept de gestion humaniste du capitalisme. Il tente de se remettre sans grand succès. Devant cette situation, les salariés n’ont plus les moyens de se construire en classe politique pour conquérir le pouvoir, d’où les dérives fascistes et le résultat des élections municipales du mois dernier.

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