Par Najat Faïssal, 21/1/2014
Le mariage des mineures représente 12% des unions contractées au Maroc
Le phénomène du mariage précoce persiste et même a tendance à augmenter au Maroc
Le phénomène du mariage précoce persiste et même a tendance à
augmenter au Maroc. C’est ce qui a été affirmé lors d’une rencontre
organisée, samedi 18 janvier à Tanger, sous le thème «La mère-enfant,
face aux défis de la grossesse chez l’adolescente».
Présidée par Cherifa Lalla Oum Kaltoum, présidente déléguée de l’Association de l’Union nationale des femmes du Maroc (UNFM), cette manifestation -qui a été initiée par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Maroc en étroite collaboration avec la section régionale de l’UNFM-Tanger Médina et le soutien de l’ambassade du Canada au Maroc- «vise à plaider pour mettre fin aux grossesses chez les adolescentes et au mariage d’enfants au Maroc. Cette rencontre fait partie d’une série d’activités programmées dans plusieurs villes du Royaume, et ce, en vue de sensibiliser l’opinion publique et les acteurs du développement au niveau local aux dangers résultant de ces pratiques», indique Mieko Yabuta, représentante de l’UNFPA au Maroc.
L’intervenante tient à rappeler que malgré les progrès accomplis par le Maroc dans ce domaine grâce, entre autres, à l’adoption de la nouvelle Constitution et le code de la famille, le phénomène du mariage des mineures prend des proportions inquiétantes. Juste après le mariage, «ces filles sont souvent soumises à de fortes pressions pour avoir un enfant, bien qu’elles soient, elle-mêmes encore des enfants. En témoigne le taux de fécondité des adolescentes, âgées entre 15 et 19 ans, qui demeure élevé au Maroc», précise Mme Yabuta.
Selon les statistiques émises lors de cette rencontre, le nombre de mariages des mineures au Maroc est passé de 33.253 en 2009 à 34.777 en 2010 pour atteindre plus de 39.000 en 2011. «12% des filles, âgées entre 15 et 24 ans, qui ont eu des rapports sexuels ont eu des grossesses non désirées», explique Hind Jalal, spécialiste du programme à l’UNFPA au Maroc.
Les intervenantes à cette rencontre sont convenues que les grossesses interrompent l’éducation des filles, limitent leurs opportunités économiques et leurs chances d’être autonomes. Elles ont souligné l’importance de faciliter l’accès à l’information et aux services de santé sexuelle et reproductive adaptés à leur âge qui est une condition clé pour qu’ils réalisent leurs potentiels.
«La prévention des grossesses non désirées chez l’adolescente ainsi que la résolution des problèmes qui y sont associés exigent l’application d’approches holistiques et multisectorielles», souligne Mme Jalal.
Il est à noter que les travaux de cette manifestation ont débuté par le vernissage d’une exposition de photos sous le thème «Trop jeune pour le mariage». Cette exposition de 15 jours qui traite des différents thèmes de cette rencontre, dont la grossesse et l’accouchement des adolescentes qui sont la cause de 70 mille cas de décès par an. Cette journée a aussi été marquée par la projection du film «Malak» du cinéaste marocain Abdeslam Kelai, qui traite de la grossesse chez l’adolescente.
Présidée par Cherifa Lalla Oum Kaltoum, présidente déléguée de l’Association de l’Union nationale des femmes du Maroc (UNFM), cette manifestation -qui a été initiée par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Maroc en étroite collaboration avec la section régionale de l’UNFM-Tanger Médina et le soutien de l’ambassade du Canada au Maroc- «vise à plaider pour mettre fin aux grossesses chez les adolescentes et au mariage d’enfants au Maroc. Cette rencontre fait partie d’une série d’activités programmées dans plusieurs villes du Royaume, et ce, en vue de sensibiliser l’opinion publique et les acteurs du développement au niveau local aux dangers résultant de ces pratiques», indique Mieko Yabuta, représentante de l’UNFPA au Maroc.
L’intervenante tient à rappeler que malgré les progrès accomplis par le Maroc dans ce domaine grâce, entre autres, à l’adoption de la nouvelle Constitution et le code de la famille, le phénomène du mariage des mineures prend des proportions inquiétantes. Juste après le mariage, «ces filles sont souvent soumises à de fortes pressions pour avoir un enfant, bien qu’elles soient, elle-mêmes encore des enfants. En témoigne le taux de fécondité des adolescentes, âgées entre 15 et 19 ans, qui demeure élevé au Maroc», précise Mme Yabuta.
Selon les statistiques émises lors de cette rencontre, le nombre de mariages des mineures au Maroc est passé de 33.253 en 2009 à 34.777 en 2010 pour atteindre plus de 39.000 en 2011. «12% des filles, âgées entre 15 et 24 ans, qui ont eu des rapports sexuels ont eu des grossesses non désirées», explique Hind Jalal, spécialiste du programme à l’UNFPA au Maroc.
Les intervenantes à cette rencontre sont convenues que les grossesses interrompent l’éducation des filles, limitent leurs opportunités économiques et leurs chances d’être autonomes. Elles ont souligné l’importance de faciliter l’accès à l’information et aux services de santé sexuelle et reproductive adaptés à leur âge qui est une condition clé pour qu’ils réalisent leurs potentiels.
«La prévention des grossesses non désirées chez l’adolescente ainsi que la résolution des problèmes qui y sont associés exigent l’application d’approches holistiques et multisectorielles», souligne Mme Jalal.
Il est à noter que les travaux de cette manifestation ont débuté par le vernissage d’une exposition de photos sous le thème «Trop jeune pour le mariage». Cette exposition de 15 jours qui traite des différents thèmes de cette rencontre, dont la grossesse et l’accouchement des adolescentes qui sont la cause de 70 mille cas de décès par an. Cette journée a aussi été marquée par la projection du film «Malak» du cinéaste marocain Abdeslam Kelai, qui traite de la grossesse chez l’adolescente.
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