Par ATTAC MAROC, Contre la mondialisation libérale, Rabat, 11/5/2012
Les juges ont profité de la tenue de la prière du vendredi pour rendre leur verdict, éviter ainsi le rassemblement qui était appelé devant le tribunal de tous les militant-e-s venu-e-s le soutenir.
Motif de son jugement :
après avoir été condamné une première fois le 9 septembre, Moad Haked avait été relâché après de nombreux reports de son procès après avoir passé 4 mois de prison .Un procès monté de toute pièce pour étouffer la voix de ce jeune ouvrier de 24 ans engagé dans le M20F et dont le rap a contribué à engager et mobiliser les jeunes de son quartier dit "Oukacha", quartier à l'abandon de la périphérie de Casablanca.
Haked est enlevé de nouveau devant chez lui le 29 mars 2012 , suite à une plainte de la Direction Générale de la Sûreté Nationale l'accusant de porter atteinte à l'image de son institution .Pour preuve, un montage photo illustrant un clip d'une chanson de Moad Haked qui dénonce la corruption de la police . Bien que Moad ait nié avoir fait ce montage, son procès est plusieurs fois reporté et sa mise en liberté est rejetée.
Devenu très populaire parmi les jeunes qui se reconnaissent dans les paroles de son rap, le pouvoir veut taire sa voix, briser la solidarité, et intimider toute voix contestataire. La répression se durcit à l'encontre des militants-e-s du M20F pour tenter de démoraliser et saper le moral des militants actifs.
Les faux procès se multiplient à Casablanca, plusieurs militants sont interpellés, et d'autres sont emprisonnés. Parmi lesquels :
- Hassan EL Hainoussi ;
- Youness Benlkhdim, poète, arrêté, violemment tabassé, son procès reporté ;
- Maria Karim, artiste membre du M20F Casa avait été enlevée en plein tribunal le 7 mai puis maintenue en détention, elle n’a été relâchée que le mercredi 9 mai après avoir subi un long interrogatoire. Son jugement est fixé au 11 juin prochain
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