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vendredi 11 mai 2012

Mouad Lhaqed : un an de prison ferme ! Un rappeur contestataire marocain condamné à un an de prison ferme Le Monde.fr avec AFP | 11.05.2012 à 18h48 Mouad Belghawat, rappeur contestataire condamné à un an de prison ferme par la justice marocaine. Le rappeur contestataire marocain, Mouad Belghawat, poursuivi pour outrage à la police, a été condamné à un an de prison ferme, a indiqué une source judiciaire, vendredi 11 mai. Le chanteur "a été condamné à un an de prison ferme par le tribunal de première instance de Casablanca et à une amende de 1 000 dirhams (90 euros)", selon la même source. Mouad Belghawat, 24 ans, connu pour ses chansons critiques vis-à-vis de la monarchie, a été arrêté le 28 mars par trois policiers en civil et présenté le lendemain devant un tribunal de Casablanca. Le rappeur est accusé "d'outrage à un officier public dans le cadre de ses fonctions et à un corps constitué" sur la base d'une vidéo diffusée sur le réseau social Youtube, où apparaissent des policiers marocains sur fond d'une chanson du jeune rappeur. Surnommé "Al-Haqed" (le "rancunier"), le jeune rappeur avait déclaré devant le juge, lors de l'audience du 8 avril, qu'il n'avait pas diffusé cette vidéo et que sur Youtube, "n'importe qui peut diffuser n'importe quoi". "UN PROCÈS CONTRE LA LIBERTÉ D'EXPRESSION" Son procès a été reporté plusieurs fois avant le jugement de vendredi. "C'est une sentence lourde. Malheureusement le juge a prononcé une sentence extrême, sans sursis et sans circonstances atténuantes", a déclaré à l'AFP Me Omar Bendjelloun. Lors de la dernière audience, le tribunal avait arrêté et placé en garde à vue, pour "injure" à l'avocat de la police, la militante Maria Karim venue soutenir le rappeur, provoquant le retrait de la défense. "A cause de ce retrait, la plaidoirie de la défense n'a pas été notifiée et le juge ne l'avait pas prise en considération dans son jugement", poursuit Me Bendjelloun. "Nous allons faire appel de ce jugement. C'est un procès contre la liberté d'expression", conclut l'avocat. Human Rights Watch (HRW) avait pour sa part demandé aux autorités marocaines d'"annuler les accusations" contre le contestataire et de le libérer. "Cette affaire est tout simplement une affaire de liberté d'expression. Chaque jour qu'il (le rappeur) passe en prison rappelle la distance entre les lois du Maroc et sa pratique, ainsi que les droits garantis par sa nouvelle Constitution", selon l'organisation non gouvernementale basée à New York. Mouad Belghawat est l'un des chanteurs les plus célèbres du Mouvement du 20-Février, qui revendique des changements politiques profonds, l'élimination de la corruption et une monarchie parlementaire à l'image de l'Espagne. Jacques PEREZ 11/05/2012 - 19h51

Un rappeur contestataire marocain condamné à un an de prison ferme
le Monde avec AFP |
Mouad Belghawat, rappeur contestataire condamné à un an de prison ferme par la justice marocaine.
Le rappeur contestataire marocain, Mouad Belghawat, poursuivi pour outrage à la police, a été condamné à un an de prison ferme, a indiqué une source judiciaire, vendredi 11 mai. Le chanteur "a été condamné à un an de prison ferme par le tribunal de première instance de Casablanca et à une amende de 1 000 dirhams (90 euros)", selon la même source.
Mouad Belghawat, 24 ans, connu pour ses chansons critiques vis-à-vis de la monarchie, a été arrêté le 28 mars par trois policiers en civil et présenté le lendemain devant un tribunal de Casablanca. Le rappeur est accusé "d'outrage à un officier public dans le cadre de ses fonctions et à un corps constitué" sur la base d'une vidéo diffusée sur le réseau social Youtube, où apparaissent des policiers marocains sur fond d'une chanson du jeune rappeur. Surnommé "Al-Haqed" (le "rancunier"), le jeune rappeur avait déclaré devant le juge, lors de l'audience du 8 avril, qu'il n'avait pas diffusé cette vidéo et que sur Youtube, "n'importe qui peut diffuser n'importe quoi".
"UN PROCÈS CONTRE LA LIBERTÉ D'EXPRESSION"
Son procès a été reporté plusieurs fois avant le jugement de vendredi. "C'est une sentence lourde. Malheureusement le juge a prononcé une sentence extrême, sans sursis et sans circonstances atténuantes", a déclaré à l'AFP Me Omar Bendjelloun. Lors de la dernière audience, le tribunal avait arrêté et placé en garde à vue, pour "injure" à l'avocat de la police, la militante Maria Karim venue soutenir le rappeur, provoquant le retrait de la défense. "A cause de ce retrait, la plaidoirie de la défense n'a pas été notifiée et le juge ne l'avait pas prise en considération dans son jugement", poursuit Me Bendjelloun. "Nous allons faire appel de ce jugement. C'est un procès contre la liberté d'expression", conclut l'avocat.
Human Rights Watch (HRW) avait pour sa part demandé aux autorités marocaines d'"annuler les accusations" contre le contestataire et de le libérer. "Cette affaire est tout simplement une affaire de liberté d'expression. Chaque jour qu'il (le rappeur) passe en prison rappelle la distance entre les lois du Maroc et sa pratique, ainsi que les droits garantis par sa nouvelle Constitution", selon l'organisation non gouvernementale basée à New York. Mouad Belghawat est l'un des chanteurs les plus célèbres du Mouvement du 20-Février, qui revendique des changements politiques profonds, l'élimination de la corruption et une monarchie parlementaire à l'image de l'Espagne.
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 ATTAC MAROC, Contre la mondialisation libérale, Rabat, 11/5/2012  
Maroc. Casablanca. Acharnement répressif contre les militants du Mouvement de 20 février (M20)
Un an de prison ferme pour le rappeur Moad Haked.
Le rappeur Moad Haked a été condamné à un an de prison ferme et sans présence de ses avocats dans un procès expéditif.
Alors que les militants s'apprêtaient à se rendre au tribunal de Aïn Sabaa à Casablanca où le procès devrait se déroulait ce vendredi 11 mai 2012 à 16h, on vient d'apprendre que la sentence est tombée : 1 an de prison ferme pour le rappeur Moad Haked, sans la présence de ses avocats, sans la présence de Haked lui-même. Les juges ont profité de la tenue de la prière du vendredi pour rendre leur verdict, éviter ainsi le rassemblement qui était appelé devant le tribunal de tous les militant-e-s venu-e-s le soutenir.
Motif de son jugement :
après avoir été condamné une première fois le 9 septembre, Moad Haked avait été relâché  après de nombreux reports de son procès après avoir passé  4 mois de prison .Un procès monté de toute pièce pour étouffer la voix de ce jeune ouvrier de 24 ans engagé dans le M20F et dont le rap a contribué à engager  et mobiliser les jeunes de son quartier dit "Oukacha", quartier à l'abandon de la périphérie de Casablanca.
Haked est enlevé de nouveau devant chez lui le 29 mars 2012 , suite à une plainte de la Direction Générale de la Sûreté Nationale l'accusant de porter atteinte à l'image de son institution .Pour preuve,  un montage photo illustrant un clip d'une  chanson de Moad Haked qui dénonce la corruption de la police . Bien que Moad ait nié avoir fait ce montage, son procès est plusieurs fois reporté et sa mise en liberté est rejetée.
Devenu très  populaire parmi les jeunes qui se reconnaissent dans les paroles de son rap, le pouvoir veut taire sa voix,  briser la solidarité, et intimider toute voix contestataire. La répression se durcit à l'encontre des militants-e-s du M20F pour tenter de  démoraliser et saper le moral des militants actifs. Les faux procès se multiplient à Casablanca, plusieurs militants sont interpellés, et d'autres sont emprisonnés. Parmi lesquels :
-    Hassan EL Hainoussi ;
-    Youness Benlkhdim, poète, arrêté, violemment tabassé, son procès reporté ;
-    Hamza Hadi : 19 ans, chômeurs, arrêté et condamné le 6 mai à 4 mois de prison ferme pour avoir protesté contre l’expulsion de sa famille du logement, ses deux frères sont également en détention ;
-    Maria Karim, artiste membre du M20F Casa avait été enlevée en plein tribunal le 7 mai puis maintenue en détention, elle n’a été relâchée que le mercredi 9 mai après avoir subi un long interrogatoire. Son jugement est fixé au 11 juin prochain ;
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ATTAC MAROC tout en condamnant ce jugement inique et toutes ces méthodes d’intimidation contre les militants actifs du M20 à Casablanca, exige :
-     la libération immédiate de Moad Haked ;
-    L’annulation de toutes les poursuites contre les actifs du M20 ;
-     l’arrêt de toutes les provocations contre les militants.

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