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vendredi 11 mai 2012

Et les cris des prisonniers palestiniens ?

Par  Ziad Medoukh , 10/5/2012

Depuis un mois, plus de 2000 prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim illimitée. Leur mouvement, d'une ampleur nationale et politique sans pareille, n'aboutit à aucune réalisation de leurs revendications pourtant légitimes. Le gouvernement israélien refuse de répondre à leurs demandes : ils réclament l'amélioration de leurs conditions de détention, la fin de l'isolement, l'autorisation de visite pour leurs familles, la suppression des arrestations arbitraires et l'abolition de l'arrestation administrative sans aucun jugement 

  Ce mouvement est suivi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza par des milliers de Palestiniens qui organisent partout des manifestations de soutien à ces prisonniers, dans leur combat pour la liberté et la vie. Et des centaines de personnes ont commencé une grève de la faim en solidarité avec eux. Cette grève est historique, c’est la plus longue dans l’histoire des prisonniers politiques du monde*. C’est une résistance remarquable que celle de ces hommes et de ces femmes de bonne volonté qui, par leur patience et leur persévérance, sont un exemple pour le monde entier Malgré quelques initiatives prises par des associations de la société civile dans certains pays, en solidarité avec les prisonniers palestiniens grévistes de la faim, on observe le profond silence des médias, des intellectuels, des partis politiques et celui des gouvernements d'un monde qui se dit libre et démocrate. 

Personne ne bouge pour réagir devant le sort réservé à ces prisonniers ? Pourquoi? Vont-ils continuer longtemps à souffrir ? Où sont donc les organisations des droits de l’homme ? Où donc est le monde libre ? Quand y aura-t-il une réelle pression sur les autorités israéliennes d’occupation ? Les cris des estomacs vides de nos prisonniers vont-ils être entendus ? 

 En attendant, derrière les prisonniers palestiniens, tout notre peuple va poursuivre le combat, jusqu’à la conquête de ses droits légitimes et jusqu’à la sortie du dernier détenu des prisons et des ghettos israéliens
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Voici deux lettres à copier et envoyer à l'ambassadeur de France et au Ministre des Affaires étrangères de France


[Cette lettre peut  être envoyée par internet à l’adresse : information@mfa.paris.gov.il  en indiquant en objet : « A l’attention de Monsieur l’Ambassadeur Yossi Gal »

Monsieur Yossi Gal
Ambassadeur d’Israël en France
3 rue Rabelais
5008 Paris
Nom
Adresse
Date
 
Monsieur l’Ambassadeur,

Je tiens à vous faire part de mon extrême préoccupation au sujet de la grève de la faim menée par plus de 2000 prisonniers palestiniens.

Ils exigent l’abolition du régime de détention administrative qui permet de maintenir un détenu indéfiniment en prison sans que lui soit notifiée la moindre charge et demandent une modification de leurs conditions d’enfermement (fin des mesures d’isolement, des mauvais traitements, des humiliations à l’encontre des visiteurs, de l’interdiction des visites pour les familles de Gaza…). Ces pratiques sont en contradiction avec les Conventions internationales pourtant signées par Israël.

Certains prisonniers sont en grève depuis le 1er mars et arrivent à un seuil critique pour leur survie même. J’éprouve notamment une très vive inquiétude pour Bilal Diab, Thaer Halahleh, Hassan Safadi, Omar Abu Shalal, Mahmoud Sarsak, Mahmoud Sarsal, Mohammad Taj et Jaafar Azzedine.

C’est pourquoi je vous demande instamment, Monsieur l’Ambassadeur, de faire tout votre possible pour qu’il soit fait droit aux revendications des prisonniers.

Respectueusement.

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Cette lettre peut  être envoyée par internet à l’adresse : nicolas.kassianides@diplomatie.gouv.fr]


Monsieur le Ministre des Affaires étrangères
37, quai d’Orsay
75007 Paris


Nom
Adresse
Date


Monsieur le Ministre,

Je tiens à vous faire part de mon extrême préoccupation au sujet de la grève de la faim menée par plus de 2000 prisonniers palestiniens.

Ils exigent l’abolition du régime de détention administrative qui permet de maintenir un détenu indéfiniment en prison sans que lui soit notifiée la moindre charge et demandent une modification de leurs conditions d’enfermement (fin des mesures d’isolement, des mauvais traitements, des humiliations à l’encontre des visiteurs, de l’interdiction des visites pour les familles de Gaza…). Ces pratiques sont en contradiction avec les Conventions internationales pourtant signées par Israël.

Certains prisonniers sont en grève depuis le 1er mars et arrivent à un seuil critique pour leur survie même. J’éprouve notamment une très vive inquiétude pour Bilal Diab, Thaer Halahleh, Hassan Safadi, Omar Abu Shalal, Mahmoud Sarsak, Mahmoud Sarsal, Mohammad Taj et Jaafar Azzedine.

C’est pourquoi je vous demande instamment, Monsieur le Ministre, de faire tout votre possible pour qu’il soit fait droit aux revendications des prisonniers palestiniens.

Respectueusement.
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* En même temps, dans le même silence international des médias et des gouvernements, des prisonniers politiques marocains sont en grève de la faim illimitée, avec les mêmes revendication. 
Ezedine Erouissi, le plus ancien, a été libéré début mai  après avoir terminé sa peine de 5 mois, vivant après 135 jours de grève de la faim. D'autres prisonniers ont dépassé les deux mois de grève

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