Par Badr Soundouss, demainonline, 11/5/2012
Des sympathisants marocains de François Hollande à la Bastille dimanche 6 mai (Photo AFP)
Rabat.-
Le Makhzen n’a pas perdu de temps. Quelques jours seulement après l’élection de François Hollande à la présidence de la république française, le Palais a vite fait de dépêcher à Paris une délégation fournie de hauts représentants de l’Etat alaouite. Sans d’ailleurs trop d’égards pour le président sortant, vite oublié.
Selon le site d’informations Africa Intelligence, le Makhzen a envoyé d’urgence à Paris son vizir des affaires étrangères, le gentil barbu Saâd Dine Otmani accompagné des obligés conseillers royaux de la cour. Leur mission : montrer patte blanche devant le nouveau pouvoir socialiste et essayer de connaître le nom du futur ministre français des affaires étrangères.
Histoire de peaufiner la recette des tajines et des cornes de gazelle qu’on va offrir au nouveau ministre.
C’est Pierre Moscovici, ex-fan de DSK reconverti en numéro un de l’équipe de transition présidentielle, qui a été chargé de recevoir l’imposante délégation marocaine. Ce qui a fait croire aux envoyés spéciaux marocains que ce sera lui le futur ministre des affaires étrangères. Très diplomatiquement, Mosco a souligné « les événements et les changements politiques qui se produisent des deux côtés, parce qu’il y a un changement majeur au Maroc et il y a un changement important en France». Une banale déclaration d’intention.
C’est Pierre Moscovici, ex-fan de DSK reconverti en numéro un de l’équipe de transition présidentielle, qui a été chargé de recevoir l’imposante délégation marocaine. Ce qui a fait croire aux envoyés spéciaux marocains que ce sera lui le futur ministre des affaires étrangères. Très diplomatiquement, Mosco a souligné « les événements et les changements politiques qui se produisent des deux côtés, parce qu’il y a un changement majeur au Maroc et il y a un changement important en France». Une banale déclaration d’intention.
On sait de science exacte que François Hollande ne sera pas différent de Nicolas Sarkozy quand il faudra soutenir politiquement et diplomatiquement le Maroc.
Mais on sait aussi qu’avec Hollande à l’Elysée, la diplomatie Française, contrairement à l’époque du « pôv con », ne se taira pas face aux futures et inévitables atteintes graves aux droits humains dont le Makhzen a le secret.
Mais bon, pas de panique ! Le Palais pourra, le moment venu, compter sur la compréhension et la diligence de son ex-obligée Najat Belkacem, présente aujourd’hui dans le noyau dur de l’entourage hollandais, quand il s’agira de défendre les intérêts du Makhzen auprès du nouveau pouvoir français.
Sinon, à quoi servent les copains ?
Badr Soundouss
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