Chers amis, chères amies,
Après quelques mois
d'interruption, notre site Culture toute vient d'être réactivé. Vous y trouverez un éditorial où j'explique le pourquoi de cette réactivation, ainsi qu'une nouvelle page consacrée à une pétition pour la levée de l'interdiction concernant le livre de Mohamed Leftah, "Le Dernier Combat du captain Ni'mat".
d'interruption, notre site Culture toute vient d'être réactivé. Vous y trouverez un éditorial où j'explique le pourquoi de cette réactivation, ainsi qu'une nouvelle page consacrée à une pétition pour la levée de l'interdiction concernant le livre de Mohamed Leftah, "Le Dernier Combat du captain Ni'mat".
Bien cordialement,
Abdellatif Laâbi
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Pour un printemps marocain de la culture
Comme chacun a pu le constater, notre site est resté figé depuis quelques mois. La raison, dont il faut convenir, est simple : le printemps arabe a accaparé l’attention de la plupart de celles et ceux qui avaient soutenu la création de Culture toute. Puis l’agenda politique proprement marocain a focalisé à son tour l’attention (lancement du projet de réforme constitutionnelle, référendum, préparation des élections législatives). Du coup, l’enjeu que nous voulions mettre au centre du débat national, à savoir la place que la culture devrait occuper dans le projet démocratique, est passé au second plan. Rien ne sert ici de formuler des regrets, il s’agit au contraire de remettre l’ouvrage sur le métier et d’aller de l’avant. Ma conviction est que la nouvelle configuration politique qui sortira des urnes le 26 novembre prochain nous ramènera à la case départ, et les préoccupations qui fondaient notre démarche redeviendront plus que jamais à l’ordre du jour.
Voilà ce qui m’amène à réactiver Culture toute, en commençant par une urgence : l’Appel pour la levée de l’interdiction qui pèse sur le livre de Mohamed Leftah, Le Dernier Combat du captain Ni’mat. A cette fin, une page spéciale du site a été créée pour signer cet appel (Pétition Leftah).
L’autre raison, moins immédiate, est de relancer l’idée (défendue dès le départ par beaucoup d’entre nous) de la préparation d’un grand événement : les états généraux de la culture. Cela nous permettra de faire avancer la réflexion et le débat collectifs en vue d’aboutir à un livre blanc. Nous y dresserons l’état des lieux, affinerons nos analyses et formulerons des propositions concrètes pour sortir la culture au Maroc de l’état de délabrement où elle se trouve. Cela nous permettra par la même occasion de mettre l’ensemble des acteurs de la scène nationale (pouvoir, partis, syndicats, élus nationaux et locaux, société civile, et bien entendu intellectuels) devant leurs responsabilités.
N’est-il pas légitime de rêver d’un printemps marocain de la culture ?
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