L’OMDH découvre enfin que la DST « torture » dans ses locaux !

Amine Bouderaa, Demain,

Rabat.- L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH), à ne pas confondre avec l’Association marocaine des droits humains (AMDH), se réveille à quelques semaines des élections législatives où son marionnetiste, l’Union socialiste des forces populaires (USFP, au gouvernement) risque gros.

Amina Bouayach

L’OMDH, dirigée par Amina Bouayach, une ancienne conseillère de l’ancien premier ministre « socialiste » Abderrahman Youssoufi, à l’époque où ce dernier fermait allégrement des journaux et permettait que la police casse des manifestations, se rappelle aujourd’hui que la DST, la police politique dirigée par Abdellatif Hammouchi, est hors de tout contrôle. Quelle divine surprise !

Elle vient donc de demander vaillamment dans un communiqué pour le moins opportun, ou opportuniste, que le travail des services de renseignement soit « contrôlé » et « transparent ». Comme s’il l’avait été dans le passé quand l’OMDH se taisait ou préférait regarder ailleurs alors que les abus de cette police secrète, qui ne répond que devant le roi, s’accumulaient.

« L’octroi du statut d’officier de la police judiciaire aux fonctionnaires de la DST va sans doute limiter l’impunité de ceux qui sont soupçonnés de torture et de détention illégale », estime l’OMDH, qui espère que cet octroi « s’accompagne d’un code de conduite pour un fonctionnement transparent de la DST et la possibilité pour le Parquet d’effectuer des visites de contrôle impromptues dans ses locaux ». Ya Salam ! Et pourquoi ne pas l’avoir dit avant ?

Dans un rapport daté du 25 octobre 2010, l’ONG Human Right Watch (HRW) affirmait pourtant que les personnes soupçonnées de terrorisme « sont détenues dans un centre secret près de Rabat, et sont maintenues au-delà des 12 jours de garde à vue autorisés par la loi contre le terrorisme » de 2003. Quand ils ne sont pas violés (Voir les dizaines de témoignages de victimes parus diffusés dans Youtube). .

.Abdellatif Hammouchi. 

Selon HRW, les agents de la DST, dont le directeur est Abdellatif Hammouchi, alias « Moul Keraâ », « participent activement à l’incarcération des personnes soupçonnées de terrorisme, à leur détention et à leur interrogatoire ».

En mai 2011, les jeunes du Mouvement du 20 février, avaient bien tentés d’arriver jusqu’aux portes du siège de la DST à Témara, mais ils avaient été violemment réprimés par la police.

Le directeur du journal marocain Al Massae, Rachid Niny a été condamné le 9 juin à un an de prison ferme pour « désinformation », après avoir écrit plusieurs articles dans lesquels il dénonçait notamment la DST et demandait son contrôle par le Parlement. C’est lui qui a surnommé Abdellatif Hammouchi « Moul keraâ », c’est-à-dire Abdellatif Hammouchi. Au Maroc on décore bien les violeurs