Par Larbi Maaninou, 2/10/2011
L’innommable
Invité comme un prince
Un jour où l’enfant mourut
Ma tête devint pince
Comme je ne l’ai jamais vue.
Le faste était trop attirant
Pour le traiter avec légèreté
J’étais pris entre le ballet dansant
Et les funérailles de l’enfant raté.
J’ai fini par décliner l’invitation
L’opulence même belle devint souillure
L’enfant m’habitait. J’en étais conscient
Que le prince me pardonne cette fêlure.
Qu’il me le pardonne ou pas
J’étais trop obsédé et absent
Pour écouter ses réprimandes sur le ton
Que je lui connais depuis longtemps.
S’il se rebiffe et c’est possible
Je lui dirai que j’ai choisi
Entre la tendresse pénible
Et les soirées de facéties.
Et si le prince que je ne crains
Veut me punir pour mon geste
Je lui dirai et mon langage ne sera pas feint
Que devant cet enfant le Makhzen n’est qu’une peste
Et si cela le dérangeait un peu trop
S’il s’indigne et s’il cherche ma peau
Je trouverai les mots pour déclarer à ce vipérin
Que l’enfant était mon frère. Pas un chien.
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