Par Jean-Claude Lefort, président de l’AFPS, 31/10/2011Aujourd’hui l’UNESCO, « lieu de dialogue entre les cultures, les civilisations et les peuples », va examiner, en séance plénière au siège de cette organisation à Paris l’admission de la Palestine comme membre de plein droit en son sein. Et voter.
Le vote de la France, qui n’a pas à envisager un veto américain qui n’existe pas dans cette instance, sera regardé de près. A l’heure qu’il est nous ne pouvons qu’émettre nos plus vives craintes sur son attitude. Elle a déclaré en effet par la voie officielle, que cette demande était « prématurée ».
Prématurée ? On croit lire un mauvais roman noir. Cela fait 64 ans que l’ONU a déclaré vouloir constituer deux États dans la Palestine historique. Et cela fait des dizaines d’années que les Palestiniens ont déclaré vouloir vivre à côté de l’Etat d’Israël dans leur propre État – un État conforme au droit, c’est-à-dire dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.
Des dizaines d’années que les Palestiniens acceptent et le disent, que les Israéliens n’en ont cure en aggravant leur occupation et cela serait prématuré. Voilà qui est intenable, et même inadmissible. La vérité c’est que cette admission est tardive, très tardive même.
La France va-t-elle se déshonorer aujourd’hui, une fois de plus, en s’abstenant ?
La France doit être à l’avant-garde de la dynamique politique nécessaire au Proche-Orient. Cela passe par un vote positif à l’UNESCO et, demain, au Conseil de sécurité de l’Onu. C’est ce que nous souhaitons et exigeons.
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