Par Michel Sage, 25/3/2011
Selon la CRIIRAD (1), les chiffres relatifs à la contamination de l’air par la centrale nucléaire de Fukushima existent mais ils sont confisqués par les États. Pour la Commission de Recherche, la publication des données du réseau CTBTO (2) permettrait de connaître avec précision les niveaux de contamination de l’air et ainsi de pouvoir anticiper les niveaux de risques. Or, malgré de nombreuses tentatives, les demandes du laboratoire de la CRIIRAD ont toutes essuyé un refus.
Avec comme motif invoqué : « Les données collectées par le réseau des stations du STP ne peuvent être communiquées qu'aux correspondants (centres de données nationaux) désignés par les Etats Signataires du TICE. Pour la France, l'organisme destinataire de ces données est le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA)». Le laboratoire s’est alors tourné vers le CEA qui, par retour, lui a indiqué qu’aucune donnée ne sera communiquée ; précisant que le réseau international de mesure obéit à des règles de confidentialité définies strictement par les Etats membres du traité.
Face à cette opacité la CRIIRAD a décidé de lancer « un appel international, invitant citoyens, associations, scientifiques, élus … de tous pays à se mobiliser à ses côtés afin d’exiger que les résultats relatifs à la contamination radioactive de l’air, obtenus grâce à l’argent public, soient mis à disposition du public ET SERVENT A SA PROTECTION ».
1- Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité. En savoir plus.
2- Le CTBTO –Comprehensive Nuclear-Test-Ban Treaty Organisation - est une organisation mise en place dans le cadre du traité d’interdiction totale des essais nucléaires (OTICE en français).
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