Place Edouard Herriot - Métro ligne 12 - Assemblée nationale.
Par le réseau Sortir du Nucléaire, 30/4/2010
Après plusieurs mois et années de tergiversations, la loi Grenelle2 arrivera enfin devant les députés le 4 mai 2010. Face à l'urgence écologique, le gouvernement et les parlementaires ont opté pour une course de lenteur que les grands discours écologiques n'ont pas cachée bien longtemps. En deux ans et demi, certains groupes politiques et lobbies ont ainsi eu le temps de raboter les modestes acquis du Grenelle de l'environnement et du Grenelle des ondes. Plus que jamais aujourd'hui, nous sommes fondés à nous inquiéter des dérives d'un processus démocratique qui, au lieu de mettre au cœur de l'action publique les contraintes écologiques, s'est astreint à recouvrir d'un vernis vert pâle une politique essentiellement productiviste et consumériste.
Centrale nucléaire à Penly, lignes à très haute tension, construction de nouvelles autoroutes et mises en concession autoroutière de routes nationales, projet de nouvel aéroport, terminal charbonnier, épandage et renouvellement de pesticides tueurs d'abeilles, implantation d'antennes relais sans contrainte réelle, construction d'incinérateurs, abandon de la fiscalité écologique (taxe carbone et taxe poids-lourds), lois anti-éoliennes, financement des nanotechnologies, absence de contrôle réel et efficace des publicités faussement écologiques, développement des agro-carburants, abandon du frêt ferroviaire... la longue liste des anicroches, reculades et décisions anti-écologiques et unilatérales qui ont plombé le processus « grenelle » nous amène à une grande amertume et une non moins grande inquiétude.
Quels que soient les faux-semblants de l'idéologie dominante, les mensonges des climato-sceptiques, les errements d'experts à la solde des lobbies ou les renoncements d'élus qui organisent systématiquement leur irresponsabilité, les contraintes écologiques ne sont pas négociables et les crises écologiques adviendront.
La non régulation écologique de l'économie et des politiques publiques aboutira inévitablement à une crise systémique dont les plus faibles économiquement et socialement seront les premières victimes.
Nous, acteurs et actrices engagé-es de la société civile, appelons les citoyens et citoyennes à participer à un rassemblement devant l'Assemblée nationale le mardi 04 mai 2010 à 16h.
Pour que les parlementaires ne restent pas sourds à nos demandes, ce rassemblement intitulé "Du bruit pour l'environnement" se fera en musique. Chaque manifestant est appelé à venir avec un sifflet ou un instrument de musique.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------Centrale nucléaire à Penly, lignes à très haute tension, construction de nouvelles autoroutes et mises en concession autoroutière de routes nationales, projet de nouvel aéroport, terminal charbonnier, épandage et renouvellement de pesticides tueurs d'abeilles, implantation d'antennes relais sans contrainte réelle, construction d'incinérateurs, abandon de la fiscalité écologique (taxe carbone et taxe poids-lourds), lois anti-éoliennes, financement des nanotechnologies, absence de contrôle réel et efficace des publicités faussement écologiques, développement des agro-carburants, abandon du frêt ferroviaire... la longue liste des anicroches, reculades et décisions anti-écologiques et unilatérales qui ont plombé le processus « grenelle » nous amène à une grande amertume et une non moins grande inquiétude.
Quels que soient les faux-semblants de l'idéologie dominante, les mensonges des climato-sceptiques, les errements d'experts à la solde des lobbies ou les renoncements d'élus qui organisent systématiquement leur irresponsabilité, les contraintes écologiques ne sont pas négociables et les crises écologiques adviendront.
La non régulation écologique de l'économie et des politiques publiques aboutira inévitablement à une crise systémique dont les plus faibles économiquement et socialement seront les premières victimes.
Nous, acteurs et actrices engagé-es de la société civile, appelons les citoyens et citoyennes à participer à un rassemblement devant l'Assemblée nationale le mardi 04 mai 2010 à 16h.
Pour que les parlementaires ne restent pas sourds à nos demandes, ce rassemblement intitulé "Du bruit pour l'environnement" se fera en musique. Chaque manifestant est appelé à venir avec un sifflet ou un instrument de musique.
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Un bonnet d'âne pour la France
Par LUCIE DELAPORTE , Bakchich, ,29/4/2010
Alors que le Grenelle II sera examiné la semaine prochaine à l’Assemblée, Bakchich s’est penché sur les condamnations de la France à la Cour de justice européenne pour "manquement" en matière d’environnement. Pas triste.
Et une nouvelle condamnation, une ! Trois semaines à peine avant l’examen du projet de loi dit Grenelle 2 par l’Assemblée nationale qui s’annonce comme un majestueux rétropédalage par rapport aux grandes ambitions vertes affichées en 2007, la France a une fois de plus été condamnée par la cour de justice européenne pour non respect d’une directive environnementale. Ce qui fait d’elle l’un des États les plus condamnés sur le sujet. Mais chut… il ne faudrait pas doucher l’enthousiasme de Jean-Louis Borloo et de son « monument législatif ».
En cause cette fois-ci, la transposition « non conforme » de la directive sur les véhicules hors d’usage. Grand pays producteur de bagnoles, la France a un peu trop tardé à retirer, comme le demandait la directive 2000/53/CE, plomb, mercure, cadmium ou chrome hexavalent de ses véhicules mis sur le marché.
Elle a de plus, a estimé la Cour, étrangement transposé la directive sur la question du recyclage des composants de ces véhicules. Ainsi, alors que la directive donne la préférence au recyclage de ces composants « lorsqu’il est viable du point de vue écologique ». Ce que l’Etat français a transformé en « chaque fois que les conditions techniques et économiques le permettent », ce qui, convenons-en, ne veut pas tout à fait dire la même chose et permet bien des aménagements…
2009, année de l’adoption du Grenelle I de l’environnement n’a pas été un mauvais cru puisque la France a été condamnée par deux fois.
Concernant la directive relative à la régénération des huiles usagées, la directive 75/439/CEE elle n’a, comme beaucoup d’autres, jamais été transposée en France. Le hic, c’est que la seule entreprise actuellement sur cette niche, Ecohuile, basée près du Havre risque de fermer ses portes, en proie à la concurrence de Veolia et Total.
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