Participer ou non…
Par Omar Brouksy, Le Journal, 24/4/2009
Annahj Addimocrati (la Voie démocratique) est un parti d’extrême-gauche fraîchement reconnu par l’Etat.
Il est dirigé par Abdallah El Harrif, un militant convaincu ayant passé, à cause de ses idées politiques, plus de dix-sept ans en prison. Son parti est l’héritier du mouvement marxiste Ilal Amam qui comptait parmi ses dirigeants Driss Benzekri. C’est une formation qui a toujours appelé au boycott des élections en avançant des arguments politiques et juridiques cohérents. Au cours d’une rencontre entre les responsables de la presse écrite marocaine et le ministre de l’Intérieur Chakib Benmoussa, le 13 avril à Rabat, celui-ci a déclaré que, lors de la campagne électorale des communales (prévue pour juin prochain), Annahj Addimocrati n’aura pas le droit d’exprimer ses opinions sur les télévisions et les radios publiques.
C’est une atteinte grave au principe démocratique, à la liberté d’expression et au pluralisme politique, fondements de la liberté. Le boycott des scrutins est en lui-même un positionnement qui véhicule des idées politiques. Et les contribuables marocains ont le droit d’en être informés et d’en débattre. Mais si l’on essaie d’évaluer la question du boycott des élections par Annahj Addimocrati, il importe d’apporter les nuances suivantes.
Ne pas participer aux élections parlementaires est une décision hautement respectable, car pendant et après le scrutin législatif, qui est un scrutin national, les enjeux sont liés à la conception du pouvoir et son exercice, et non pas à l’action locale. Tant que l’Exécutif reste sous le contrôle et la conduite de l’institution royale -qui conduit la politique générale de l’Etat et détermine les priorités budgétaires-, la non-participation aux législatives peut se comprendre largement. Mais, s’agissant des communales, l’enjeu est différent. Il n’est pas national et il ne porte pas sur le gouvernement de l’Etat.
Et même si le rôle et les attributions du gouverneur, autorité déconcentrée par excellence, sont considérables sur le plan local, il n’en demeure pas moins que la présence des militants d’un parti comme Annahj Addimocrati peut être politiquement très utile. Ils sont déjà implantés sur le plan local et leur dynamisme social, notamment à travers l’Association marocaine des droits humains (AMDH), est de notoriété publique. Il est alors injuste que ce qu’ils sèment soit récolté politiquement, par d’autres formations favorables à l’autoritarisme et au conservatisme societal. Disposer des moyens financiers de l’Etat pour renforcer l’assise et l’action locales n’est pas incompatible avec les fondamentaux d’Annahj Addimocrati, à savoir un vrai partage du pouvoir politique et une vraie réforme constitutionnelle.
Source : http://www.lejournal-press.com/edito.php?numero_j=392
Commentaires
Point de vue respectable, mais il ignore complètement la mainmise (juridiquement soulignée) de l'intérieur sur les "les conseils élus". Ceux qui ont tenu le même discours que Omar Brousky et ont participé à la "gestion" des affaires locales y ont laissé des plumes: PSU ( à Bouarfa, Khénifra, Beni tadjit, boulmane..), le CNI (à Mohammedia...), PJD (à Meknés, Mohammedia,Témara...), l'USFP (partout où il est), PPS (El Houceima, Souissi...) et cela pour ne citer que les forces animées de bonnes intentions. La solution transitoire (point de vue personnel) réside dans le boycott général pour amener le palais à négocier d'égal à égal.
Ali Fkir
L'ADMINISTRATION PRÉPARE LA MASCARADE DU 12 JUIN. LA CARTE DES RÉSULTATS EST PLUS AU MOINS DÉJÀ ÉTABLIE PAR RABAT. RESTENT LES DERNIÈRES RETOUCHES. LES AGENTS LOCAUX VONT (PLUS AU MOINS DIRECTEMENT) DIRIGER L'OPÉRATION. ON DEMANDE DÉJÀ AUX CITOYENS D’ALLER VOTER: SI VOUS NE VOULEZ VOTER POUR AUCUN PARTI, METTEZ SUR LE BULLETIN VIVE LE ROI ! ET DIRE QU'IL Y EN QUI SE PRÉCIPITENT POUR CAUTIONNER CETTE MASCARADE A LA ROYALE. QUELLE DÉCHÉANCE !!
Mustapha L.
Au Maroc comme a n'importe quel autre payé la réussite et le bon déroulement des opérations électorales repose essentiellement sur la capacité des présidents des bureaux de votes de bien gérer ces divers opérations ,vu qu'ils demandent la bonne maîtrise de la lois électorale en vigueur, la bonne concentration durant toute la journée ainsi que pendant le tris des bulletins de votes afin d'élaborer les premiers résultat au niveau du bureau, cependant, au cours des élections de 2006, il a été observer que :
RépondreSupprimer1- le personnels mobiliser pour cette opération en générale n'est pas motivé,
2- ce personnel n'est pas bien formé,
3- et n'est pas bien rémunéré,
4- les moyens de son transport sont insuffisants
5- la restauration est male distribuée
d’où la négligences qui a été observé dans les bureaux de ces chefs
6- certains chefs de bureau sont inaptes physiquement pour cette opérations, des handicapés des cardiaques des diabétiques des épileptiques et d’autres souffrants de maladies psychiatriques …ont exercer cette ‘’fonction ‘’pendants les élections de 2006 sous la pression de l’administration.
Ainsi avec ces donnée on ne peut s’attendre dans les bureaux de ces chefs inaptes qu’a des résultat peu fiables.