Le 20 mars avait lieu à Rabat une manifestation à l’appel de la coordination nationale des enseignants stagiaires ; une nouvelle étape dans une lutte entamée il y a plus de 4 mois. Un appel à soutien international avait été lancé, signé par l’Union syndicale Solidaires :
Depuis maintenant plus de quatre mois les enseignants stagiaires exigent le retrait de deux décrets imposant la dissociation de la formation et de l’embauche d’une part et la réduction de 50% de leur salaire. Ces mesures correspondent aux injonctions du FMI visant à accélérer la privatisation de l’enseignement public et aux politiques d’austérité concernant le budget de l’éducation.
Les choix actuels du gouvernement Benkirane visent à restreindre les embauches publiques et à offrir au secteur privé, une main d’oeuvre corvéable. Cette politique ne fera que gonfler la masse des diplômés chômeurs et la mise en place d’un service de l’éducation à plusieurs vitesses : au privé, les moyens adéquats pour ceux qui ont les moyens. Au public destiné aux classes populaires, une éducation au rabais. C’est cette logique ultra libérale que le mouvement des professeurs stagiaires refuse. Depuis quatre mois, la résistance est massive et déterminée.
Face à elle, le gouvernement refuse tout dialogue prenant en considération les revendications du mouvement et réprime systématiquement les actions de grèves, manifestations et occupations des centres de formation. La mobilisation actuelle a un véritable appui populaire en particulier de la jeunesse, des organisations syndicales et de la société civile. […] Il est nécessaire de faire pression sur le gouvernement marocain jusqu’au retrait des décrets et que cesse la répression.
Notre lutte est la même : contre la remise en cause des droits et des acquis au nom de l’austérité généralisée, contre les politiques autoritaires et liberticides.
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