Plan de paix au Sahara Occidental
Par jeune-independant, 15/5/2016
Ban Ki-moon ne lâche plus le Maroc et le fait savoir dès que l’occasion
se présente. Un autre geste qui va encore faire rager le royaume….
Le SG des Nations unies, Ban Ki-moon, vient d’adresser une missive au
président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, dans laquelle il lui exprime
ses « vives émotions » suite à la visite effectuée en mars dernier à
Tindouf.
La lettre est d’autant plus symbolique qu’elle a été envoyée le 10 mai
dernier à l’occasion du 43e anniversaire de la création du front
Polisario. « Je tiens à vous remercier pour l’hospitalité chaleureuse au
cours de ma visite le 5 mars 2016. Cette visite m’a permis d’être témoin en personne de la situation
humanitaire extrêmement pénible dans les camps de réfugiés. Ce fut une
expérience qui m’a profondément ému », écrit Ban Ki-moon dans sa lettre
dans laquelle il se dit « ému par l’échange (qu’il a) eu, à cette
occasion, avec la jeunesse sahraouie » et d’être « fermement convaincu
que nous surmonterons ces défis ».
La lettre ne va sans doute pas arranger les relations déjà très tendues
entre le Maroc et l’ONU, qui a voté il y a quelques semaines la
reconduction de la Minurso. Ban Ki-moon reprochant à des officiels
marocains d’avoir participé à une manifestation qui a rassemblé
plusieurs centaines de milliers de personnes à Rabat suite à ses propos
sur le Sahara occidental dans lesquels il qualifiait, entre autres, la
présence marocaine « d’occupation ».
Les autorités marocaines ont refusé vendredi, l’entrée à la ville
sahraouie de Laâyoune (territoires sahraouis occupés), d’une délégation
du Parlement de Galice (Espagne) et ont ordonné son expulsion, ont
rapporté hier des médias espagnols.
Composée de cinq parlementaires de divers partis politiques espagnols,
la délégation s’est rendue à Laâyoune, a indiqué le député Monset Prado
cité par l’agence EFE, dans le but « de vérifier le respect des droits
de l’homme à Laayoune ».
Le député a expliqué que les autorités marocaines « n’ont pas laissé la
délégation descendre de l’avion à l’aéroport de Laâyoune et ont ordonné
son expulsion, ce qui constitue une violation du droit international ».
Tout en qualifiant cette attitude marocaine de « grave », M. Prado a
ajouté que le territoire de Laâyoune « fonctionne comme une prison et où
les droits de l’homme sont violés quotidiennement ».
Pour ce parlementaire espagnol, le fait d’empêcher la délégation
d’entrer à la ville de Laâyoune signifie que les autorités marocaines «
ont beaucoup à cacher » expliquant par ailleurs que « partout dans le
monde, les caméras et les médias couvrent ce qui se passe et
malheureusement, dans les territoires occupés du Sahara occidental, les
droits de l’homme sont systématiquement violés et rien ne filtre ».
Par ailleurs, M. Prado a estimé que dans d’autres situations où des
citoyens espagnols sont expulsés d’un pays sans explication, « cela
aurait créé un incident diplomatique » avant d’appeler le gouvernement
espagnol « à demander une explication sur l’expulsion de cette
délégation parlementaire.
Tout en qualifiant l’attitude marocaine de « répréhensible et
condamnable », le même responsable a estimé que le gouvernement espagnol
« devrait être le premier à montrer son intérêt » pour ce qui se passe
dans le territoire sahraoui occupé par le Maroc.
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