Politique
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Le Maroc s’ouvre sur de nouveaux partenaires stratégiques. Le royaume évite
ainsi de mettre tous ses œufs dans le même panier et s’adapte au changement qui
est en entrain de s’opérer sur la carte des alliances internationales.
Le Maroc continue la diversification de ses partenariats stratégiques. Après
l’Inde, la Russie, le royaume a mis le cap sur la Chine. Le royaume s’inscrit
ainsi modestement dans l’édification d’un monde multipolaire. Sur ce point les
intérêts marocains et ceux des trois puissances mondiales, que Mohammed VI a
visitées durant les douze derniers mois, se rejoignent.
Rabat, New Delhi, Pékin et Moscou partagent en effet cette même vision
stratégique même si chacun est animé par ses propres calculs politiques et
économiques. Ce qui est déjà un grand acquis pour un pays de la taille et avec
les ressources du Maroc à la quête d’une place et d’un rôle sur la scène
internationale.
Redoubler d’efforts
Néanmoins, il faut garder les pieds sur terre. S’attendre à un ralliement
immédiat de la part de la Chine, de la Russie et de l’Inde sur la position du
Maroc sur la question du Sahara occidental, n’est pour l’instant pas très
réaliste. Il faudra du temps aux décideurs politiques de ces pays pour
réajuster leurs positions, notamment pour Moscou et New Delhi, et les
convaincre d’adopter une neutralité positive sur le dossier comme l’Espagne
depuis le printemps 2004.
L’abstention de la Russie lors du vote au Conseil de sécurité de la
résolution 2285 sur le Sahara occidental est à cet égard plein d’enseignements
pour la diplomatie marocaine afin qu’elle redouble d’efforts. Il faudra
également que l’Etat pense à concéder la réalisation de grands projets aux
sociétés des trois pays.
Cette approche politique visant à nouer de nouveaux partenariats
stratégiques avec la Chine, l’Inde et la Russie est à même de permettre au
Maroc de supporter la pression qu’exercent sur lui ses alliés traditionnels
comme l’Union européenne et les Etats-Unis sur les questions des droits de
l’Homme et la gouvernance locale. Elle représente une issue de secours en cas
de détérioration de ses liens avec l’UE et Washington.
Et la perspective de la détérioration des relations avec certains
alliés n’est pas à écarter. Sur l’ensemble des Vingt-huit, le royaume ne
peut compter que sur le soutien de la France et l’Espagne. Et les Etats-Unis
pourraient bientôt être balayés par une vague de conservatisme et de repli sur
soi baptisée Donald Trump.
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Politique
Publié
Diplomatie : Le Maroc joue la carte d’un monde multipolaire
Le Maroc s’ouvre sur de nouveaux partenaires stratégiques. Le royaume
évite ainsi de mettre tous ses œufs dans le même panier et s’adapte au
changement qui est en entrain de s’opérer sur la carte des alliances
internationales.
Rabat, New Delhi, Pékin et Moscou partagent en effet cette même vision stratégique même si chacun est animé par ses propres calculs politiques et économiques. Ce qui est déjà un grand acquis pour un pays de la taille et avec les ressources du Maroc à la quête d’une place et d’un rôle sur la scène internationale.
Redoubler d’efforts
Néanmoins, il faut garder les pieds sur terre. S’attendre à un ralliement immédiat de la part de la Chine, de la Russie et de l’Inde sur la position du Maroc sur la question du Sahara occidental, n’est pour l’instant pas très réaliste. Il faudra du temps aux décideurs politiques de ces pays pour réajuster leurs positions, notamment pour Moscou et New Delhi, et les convaincre d’adopter une neutralité positive sur le dossier comme l’Espagne depuis le printemps 2004.
L’abstention de la Russie lors du vote au Conseil de sécurité de la résolution 2285 sur le Sahara occidental est à cet égard plein d’enseignements pour la diplomatie marocaine afin qu’elle redouble d’efforts. Il faudra également que l’Etat pense à concéder la réalisation de grands projets aux sociétés des trois pays.
Cette approche politique visant à nouer de nouveaux partenariats stratégiques avec la Chine, l’Inde et la Russie est à même de permettre au Maroc de supporter la pression qu’exercent sur lui ses alliés traditionnels comme l’Union européenne et les Etats-Unis sur les questions des droits de l’Homme et la gouvernance locale. Elle représente une issue de secours en cas de détérioration de ses liens avec l’UE et Washington.
Et la perspective de la détérioration des relations avec certains alliés n’est pas à écarter. Sur l’ensemble des Vingt-huit, le royaume ne peut compter que sur le soutien de la France et l’Espagne. Et les Etats-Unis pourraient bientôt être balayés par une vague de conservatisme et de repli sur soi baptisée Donald Trump.
...Suite : http://www.yabiladi.com/articles/details/44527/diplomatie-maroc-joue-carte-d-un.html
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