SAHARA OCCIDENTAL
Mercredi 18 Mai 2016
Les
membres de l'intergroupe pour la liberté du Sahara occidental constitué
dans le Parlement de Gallice (Espagne), empêchés d'entrer à Laâyoune
(territoires sahraouis occupés) et expulsés par les autorités
marocaines, ont dénoncé dans une lettre envoyée au Conseil de sécurité
des Nations unies «l'attitude marocaine à leur égard», ont rapporté hier
les médias espagnols.
Les cinq parlementaires appartenant à divers
partis politiques espagnols ont indiqué, dans une conférence de presse,
que cette lettre sera également envoyée au parlement européen et au
gouvernement espagnol afin d'expliquer les raisons de ce voyage dont le
but était «d'observer de près la situation dans laquelle vit la
population sahraouie et notamment dans le domaine du respect des droits
de l'homme», a-t-on ajouté de mêmes sources.
Les parlementaires qui ont dénoncé
l'attitude du Maroc exigent par ailleurs du gouvernement espagnol
d'agir, a déclaré le député Chelo Martinez qui regrette que l'exécutif
espagnol «n'a rien fait pour empêcher ou dénoncer l'expulsion par les
autorités marocaines de la délégation espagnole du territoire sahraoui».
Pour sa part, le délégué du Front Polisario à, Galice, Habibullah
Mohamed Kuri a qualifié «d'important» ce voyage de la délégation
galicienne au Sahara occidental, qui a tenté «de briser le mur de
silence imposé au Sahara occidental occupé illégalement», a-t-il dit.
Ce voyage, a-t-il souligné, pouvait donner une «visibilité sur la lutte
pacifique du peuple sahraoui qui n'aspire qu'à son droit naturel, celui
de vivre librement et dignement sur son territoire, à travers un
référendum d'autodétermination». Le Maroc avait refusé vendredi,
l'entrée d'une délégation du parlement de Galice (Espagne) à Laâyoune
occupée. Composée de cinq parlementaires de divers partis politiques
espagnols, la délégation espagnole, a-t-on souligné, s'était rendue à
Laayoune dans le but «de vérifier le respect des droits de l'homme à
Laayoune», avait indiqué le député Monset Prado. Le député avait
expliqué que «les autorités marocaines n'ont pas laissé la délégation
descendre de l'avion à l'aéroport de Laayoune et ont ordonné son
expulsion ce qui constitue une violation du droit international». Tout
en qualifiant cette attitude marocaine de «grave», le même député a
ajouté que «le territoire de Laâyoune fonctionne comme une prison et où
les droits de l'homme sont violés quotidiennement». Pour ce
parlementaire espagnol, le fait d'empêcher la délégation de rentrer à la
ville de Laâyoune signifie «que les autorités marocaines ont beaucoup à
cacher».
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