Ce mois d'avril 2016 est un un mois symbolique pour les
défenseurs d'Ali Aarras. Cela fait en effet huit ans que le
Belgo-marocain est détenu, dont six dans les prisons marocaines. C'est à
l'entame de sa neuvième année de détention qu'une nouvelle campagne
d'information a été lancée.
Un rassemblement, organisé par le comité Free Ali a eu lieu en début de mois, et une conférence de presse se proposait, cette semaine, de revenir sur les principaux éléments du dossier. Une délégation avait aussi remis au ministère des Affaires étrangères une lettre d'Ali Aarrass dans laquelle il exprime son indignation face aux attentats à Bruxelles et ses condoléances aux familles des victimes.
Une détention controversée depuis des années
Pour rappel, Ali Aarass, 53 ans, a été extradé au Maroc par les autorités espagnoles en 2010. La justice marocaine l'a condamné en appel en 2012 à 12 ans de prison pour "appartenance à un groupe ayant l'intention de commettre des actes terroristes". Il assure que sa condamnation repose sur des aveux obtenus sous la torture.
La mobilisation pour Ali Aarrass date déjà de plusieurs années. Ses conditions de détention, ainsi que celles qui ont abouti à ses aveux ont déjà été dénoncées par plusieurs organisations, dont Amnesty international. Ces organisations demandent au gouvernement belge d'exiger sa mise en liberté immédiate en conformité avec les recommandations venant du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire.
Le principal point de revendication ces derniers mois concerne cependant l'assistance consulaire dont devrait bénéficier ce dernier en tant que citoyen belge. Une assistance qualifiée de "non effective" par ses défenseurs, malgré les affirmations du ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR). Plusieurs députés avaient interpellé le ministre des Affaires étrangères à ce propos, qui, selon eux, s’abstient d’intervenir dans cette affaire.
Parler de la discrimination dont font l'objet les binationaux
Les défenseurs du détenu belge mobilisent aujourd'hui d'autres moyens pour alerter l'opinion publique sur le sort de ce dernier. Un chœur de chant présentera son travail dans quelques jours, et des artistes ont également pris part à l'action initiée par les proches d'Ali Aarrass. Ainsi, le dessinateur carolo, Manu Scordia, présentera une bande dessinée retraçant le parcours d'Ali Aarrass: son enfance à Melilla, sa vie en Belgique, et sa détention.
Un rassemblement, organisé par le comité Free Ali a eu lieu en début de mois, et une conférence de presse se proposait, cette semaine, de revenir sur les principaux éléments du dossier. Une délégation avait aussi remis au ministère des Affaires étrangères une lettre d'Ali Aarrass dans laquelle il exprime son indignation face aux attentats à Bruxelles et ses condoléances aux familles des victimes.
Une détention controversée depuis des années
Pour rappel, Ali Aarass, 53 ans, a été extradé au Maroc par les autorités espagnoles en 2010. La justice marocaine l'a condamné en appel en 2012 à 12 ans de prison pour "appartenance à un groupe ayant l'intention de commettre des actes terroristes". Il assure que sa condamnation repose sur des aveux obtenus sous la torture.
La mobilisation pour Ali Aarrass date déjà de plusieurs années. Ses conditions de détention, ainsi que celles qui ont abouti à ses aveux ont déjà été dénoncées par plusieurs organisations, dont Amnesty international. Ces organisations demandent au gouvernement belge d'exiger sa mise en liberté immédiate en conformité avec les recommandations venant du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire.
Le principal point de revendication ces derniers mois concerne cependant l'assistance consulaire dont devrait bénéficier ce dernier en tant que citoyen belge. Une assistance qualifiée de "non effective" par ses défenseurs, malgré les affirmations du ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR). Plusieurs députés avaient interpellé le ministre des Affaires étrangères à ce propos, qui, selon eux, s’abstient d’intervenir dans cette affaire.
Parler de la discrimination dont font l'objet les binationaux
Les défenseurs du détenu belge mobilisent aujourd'hui d'autres moyens pour alerter l'opinion publique sur le sort de ce dernier. Un chœur de chant présentera son travail dans quelques jours, et des artistes ont également pris part à l'action initiée par les proches d'Ali Aarrass. Ainsi, le dessinateur carolo, Manu Scordia, présentera une bande dessinée retraçant le parcours d'Ali Aarrass: son enfance à Melilla, sa vie en Belgique, et sa détention.
"Il y a une volonté d'inscrire le cas d'Ali Aarrass dans un cadre plus large", explique Manu Scordia. "Montrer
à travers son cas la discrimination dont font l'objet les binationaux.
Montrer aussi à quelles dérives peuvent mener la 'guerre au terrorisme'
et les politiques sécuritaires et répressive que nous connaissons."
Le dessinateur présente sa démarche dans la vidéo ci-dessous:
Le dessinateur présente sa démarche dans la vidéo ci-dessous:
La sœur d'Ali Aarras publiera également un recueil de leur correspondance.
Officiellement, cependant, rien ne bouge selon ses avocats. "Il est totalement inexact de prétendre que Monsieur Aarrass bénéficie de l’assistance consulaire belge. Il n’a jamais reçu la visite du Consul belge à Rabat", réagissent-ils, précisant que le ministère a été condamné par la Cour d’appel de Bruxelles pour son inaction.
Les avocats se disent aussi insatisfaits de la position du ministère des Affaires étrangères face à la condamnation d'Ali Aarrass par la justice du royaume chérifien. "Que faut-il de plus au ministre des Affaires étrangères? Une reconnaissance de l’usage systématique de la torture au Maroc par une juridiction internationale ?", se demande-t-ils.
Officiellement, cependant, rien ne bouge selon ses avocats. "Il est totalement inexact de prétendre que Monsieur Aarrass bénéficie de l’assistance consulaire belge. Il n’a jamais reçu la visite du Consul belge à Rabat", réagissent-ils, précisant que le ministère a été condamné par la Cour d’appel de Bruxelles pour son inaction.
Les avocats se disent aussi insatisfaits de la position du ministère des Affaires étrangères face à la condamnation d'Ali Aarrass par la justice du royaume chérifien. "Que faut-il de plus au ministre des Affaires étrangères? Une reconnaissance de l’usage systématique de la torture au Maroc par une juridiction internationale ?", se demande-t-ils.
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