Dans le but de maintenir le statu quo, les autorités marocaines ont tout
fait pour bloquer toutes les tentatives de faire progresser les
négociations recommandées par le Conseil de Sécurité. Dans sa dernière
année à la tête des Nations Unies, Ban Ki-moon avait l'intention de
résoudre le conflit du Sahara Occidental. Le Maroc a tout fait pour
entraver cette démarche. D'abord en essayant de repousser la visite de
Ban Ki.moon dans la région jusqu'au mois de juillet après l'avoir
reportée à plusieurs reprises de sorte qu'elle n'influera pas sur le
prochain rapport.
En effet, le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Stéphane
Dujarric, avait indiqué qu'outre l'accent qui sera mis sur la situation
humanitaire des réfugiés sahraouis, la visite de Ban Ki-moon dans la
région s'inscrira également dans le cadre de la préparation du prochain
rapport sur la situation au Sahara Occidental que doit présenter Ban
Ki-Moon en avril au Conseil de sécurité.
Son souci de faire bouger les lignes s'est heurté aux manœuvres
marocaines visant à torpiller toute idée de relance du processus. A
Rabat, les autorités marocaines lui ont annoncé qu'il n'était pas le
bienvenu sous prétexte que le roi se trouvait absent à l'étranger et que
son avion ne sera pas autorisée à atterrir à l'aéroport de El Aaiun. Il
voulait s'y enquérir de la situation de la MINURSO dont le siège se
trouve dans la capitale du Sahara Occidental sous occupation marocaine.
« J'entends apporter ma pierre aux négociations engagées pour régler ce
différend de longue date et favoriser les pourparlers afin que les
réfugiés sahraouis puissent rentrer chez eux au Sahara occidental dans
la dignité », a déclaré le chef de l'ONU à son arrivé à la capitale
mauritanienne, Nouakchott. Mission accomplie ! Avec sa tournée et le
vacarme soulevé par les autorités marocaines il a réussi à sonner le
glas sur un conflit laissé à la traîne depuis 40 ans en vue de pousser
la communauté internationale à entretenir un engagement sérieux envers
le peuple sahraoui.
Ainsi, le Maroc a échoué dans sa tentative de faire avorter la tournée
régionale de Ban Ki-moon et l'empêcher de l'inclure dans le rapport
annuel soumis au Conseil de Sécurité.
Dans ce rapport, M. Ban a fait un exposé détaillé des éléments qui font
obstruction á une solution pacifique du conflit. Le premier étant la
volonté marocaine d'imposer des conditions préalables à toute
négociation. Le deuxième est le démantèlement de la "MINURSO", dont la
mission est l'organisation d'un référendum d'autodétermination. Et le
troisième, les attaques contre la personne du Secrétaire général de
l'ONU.
Il a rappelé la compétence juridique du Front Polisario reconnue par la
Cour européenne de Justice pour défendre le droit de la population
sahraouie à bénéficier des revenues de ses ressources naturelles. Droit
réitéré par le chef de l'ONU dans son rapport.
À l'instar des recommandations du Comité de l'ONU pour les droits
économiques, sociaux et culturels qui a « prié le Maroc de faire des
efforts dans le cadre des mécanismes des Nations Unies pour trouver une
solution pacifique à ce conflit, afin de permettre au peuple sahraoui de
jouir de ses droits économiques, sociaux et culturels", signalant que
les Sahraouis doivent toujours faire face à la discrimination dans leurs
droits légitimes dans ce domaine.
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