- Boualem Alami
- vendredi 15/4/2016
Maroc – des activistes réclamant l’ouverture d'une enquête sur l'affaire des Panama Papers dispersés par la police
La
police marocaine a dispersé jeudi soir à Casablanca des manifestants
qui ont demandé l'ouverture d'une enquête sur l'affaire des Panama
Papers, qui a éclaboussé autant le monarque que des hommes d'affaires
marocains.
Les manifestants s'étaient rassemblé
jeudi soir, Place des Nations Unies, dans la capitale économique du
royaume pour demander l'ouverture d'une enquête sur ce scandale, qui a
touché notamment le secrétaire particulier du Roi. ''Une vingtaine
d’activistes qui ont tenté de se rassembler pour manifester, ont été
vite encerclés par la police qui a confisqué et détruit les affiches et
les banderoles'', rapporte l'AFP. Les manifestants avaient lancé au
lendemain de l'éclatement de l'affaire, une page Facebook, qui dénonce
''le silence du gouvernement face à la richesse du Maroc pillée'', et
contre ''l'impunité dans les crimes financiers et économiques''.
Jeudi
soir, les initiateurs de cette manifestation organisée pour demander une
enquête officielle sur les informations rapportées par la presse
internationale relatives aux ''Panama Papers'' avaient été dispersés et
empêchés de se rassembler par la police. Les documents ''fuités'' par un
Consortium de journaux dans le monde, indiquent que le Roi du Maroc a
sollicité les services de Mossack Fiosneca pour la constitution d'une
société offshore.
Le roi impliqué
Selon le quotidien français, ''Le Monde'', le
roi du Maroc a utilisé les services du cabinet panaméen Mossack Fonseca,
au coeur de ce scandale financier, pour monter des opérations douteuses
via des sociétés écrans. Dont la SMCD Ltd, une société domiciliée dans
les Îles Vierges, chargée de l'acquisition d'un voilier de luxe de plus
de 41 m, un hôtel particulier dans le 7e arrondissement à Paris et une
société cotée à la bourse de Casablanca. ''Les trois structures
offshore, qui masquent les ayants droit véritables, ont été montées par
le cabinet panaméen Mossack Fonseca. Les Panama papers consultés par Le
Monde et ses partenaires, permettent d’affirmer que le roi était bel et
bien le bénéficiaire des montages'', affirme le quotidien français.
Mais, au Maroc, il n'y a pas que le monarque qui est éclaboussé par
l'onde de choc des Panama Papers. Dans le lot, il y a aussi Abdelrrazzak
Sitail, directeur de l'hebdomadaire ''Les Afriques», Miloud Chaâbi, le
PDG d’Ynna Holding (BTP et Pétrochimie), Saâd Bendidi, directeur général
délégué du groupe Saham (Immobilier, Santé, Offshoring, Assurances),
Kacem Bennani Smires, PDG et héritier du groupe Delassus (exportations
de produits agricoles).
Plus de 100 rédactions dans 76 pays ont participé sous la coordination du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) à l'analyse et le traitement de ce qu'on appelle les Panama Papers, une masse de plus 11 millions de fichiers du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste des domiciliations off-shore.
Plus de 100 rédactions dans 76 pays ont participé sous la coordination du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) à l'analyse et le traitement de ce qu'on appelle les Panama Papers, une masse de plus 11 millions de fichiers du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste des domiciliations off-shore.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire