LIBERTÉ DE LA PRESSE - L'ex-directeur de la publication de TelQuel, et actuel directeur de la rédaction de la revue Zamane Karim Boukhari, l'ex-chef des actualités de TelQuel et fondateur de W5 Media
Driss Bennani ainsi que l'ex-journaliste au même magazine Mohammed
Boudarham, actuellement directeur de publication du site d'information Le360, viennent d'être condamnés chacun à un mois de prison avec sursis, et une amende commune de 60.000 dirhams.
Le
dossier pour lequel ils ont été poursuivis, publié en 2013,
s'intitulait "Police, grand corps malade", et s'attelait aux cas de
suicide enregistrés dans les rangs de la police marocaine. Suite à des
interviews menées avec plusieurs membres de la Direction générale de la
sûreté nationale (DGSN), les journalistes qui ont rédigé le dossier –
Mohammed Boudarham et Driss Bennani en l'occurrence – mettent en lumière
les conditions de travail rudes qui prévalent au sein de la police
marocaine.
La condamnation des journalistes est d'autant plus
surprenante qu'elle n'intervient que plusieurs années après la
publication du dossier. S'ils ont été interrogés quelques jours à peine
après sa parution – les policiers qui les ont interrogé ont, selon des
sources, été peu sensibles au jeu de mots "grands corps malade", et les
ont longuement questionné sur le "sens caché" de l'expression – le
procès n'a été engagé que deux ans plus tard.
D'autant que Karim Boukhari n'était déjà plus directeur de publication de TelQuel au moment de la publication du dossier. Ce dernier fera par ailleurs appel au jugement.
Contacté par le HuffPost Maroc, Mohammed Boudarham dit n'avoir pas encore été notifié du jugement.
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