Médecins Sans Frontières tire la sonnette d’alarme
L’Europe a failli à ses obligations humanitaires, selon l’ONG Médecins sans frontières (MSF). Pour cette organisation humanitaire, à part fermer leurs portes et leurs frontières, les pays européens ont géré de manière catastrophique l’afflux des réfugiés fuyant essentiellement la guerre et les violences dans leurs pays. MSF s’attend au pire en 2016 si le comportement égoïste des décideurs européens ne change pas.
Dans son rapport rendu public mardi dernier, l’organisation humanitaire
internationale Médecins sans frontières a critiqué la politique des
pays européens en matière d’accueil des réfugiés et des migrants. Elle
considère 2015 comme étant «une année de l’échec catastrophique de
l’Europe à répondre aux besoins des réfugiés et migrants» qui ont frappé
à ses portes.
«On se souviendra de 2015 comme d’une année au cours de laquelle l’Europe a lamentablement échoué à prendre ses responsabilités et à répondre aux besoins urgents d’assistance et de protection de plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants», a-t-elle notamment indiqué dans son rapport, consolidé avec des chiffres et des témoignages de personnes qui, à leurs risques et périls, ont pris la mer pour échapper à la misère et à la violence.
Ainsi, au lieu de s’atteler à mettre en place des conditions humaines d’accueil des réfugiés arrivant pour la plupart de Syrie, d’Afghanistan et d’Irak, les gouvernements européens, à quelques rares exceptions, ont, selon MSF, passé cette année à construire des murs concrets ou métaphoriques. Et d’avertir que «tant que la guerre, l’insécurité, la pauvreté et l’oppression seront de ce monde, des gens chercheront des moyens de fuir quels qu’en soient les risques et les obstacles inhérents». Active depuis plusieurs mois dans le sauvetage de réfugiés qui arrivent par voie maritime, MSF estime que plus d’un million de personnes ont fui leurs pays vers l’Europe. 49% sont Syriens, 29% Afghans et 9% sont Irakiens. Parmi ces personnes, 17% sont des femmes et 25% des enfants de moins de 18 ans.
Pour pallier le manque de prise en charge sanitaire des réfugiés de la part des pays européens, MSF a mis en place d’importants moyens humains et financiers. Plus de 500 personnes et une enveloppe de plus de 30 millions d’euros ont été mobilisées durant l’année 2015. En plus des 100 000 consultations médicales pratiquées durant la même année.
Rien qu’en Italie, en Grèce, dans les Balkans et ailleurs, cette organisation médicale internationale a réussi à mobiliser plus de 400 personnes de son effectif et 20 millions d’euros de son budget. Or, malgré ces efforts et ceux d’autres organisations humanitaires comme Greenpeace par exemple, l’année 2015 a été meurtrière pour les réfugiés et migrants en Méditerranée.
«On se souviendra de 2015 comme d’une année au cours de laquelle l’Europe a lamentablement échoué à prendre ses responsabilités et à répondre aux besoins urgents d’assistance et de protection de plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants», a-t-elle notamment indiqué dans son rapport, consolidé avec des chiffres et des témoignages de personnes qui, à leurs risques et périls, ont pris la mer pour échapper à la misère et à la violence.
Ainsi, au lieu de s’atteler à mettre en place des conditions humaines d’accueil des réfugiés arrivant pour la plupart de Syrie, d’Afghanistan et d’Irak, les gouvernements européens, à quelques rares exceptions, ont, selon MSF, passé cette année à construire des murs concrets ou métaphoriques. Et d’avertir que «tant que la guerre, l’insécurité, la pauvreté et l’oppression seront de ce monde, des gens chercheront des moyens de fuir quels qu’en soient les risques et les obstacles inhérents». Active depuis plusieurs mois dans le sauvetage de réfugiés qui arrivent par voie maritime, MSF estime que plus d’un million de personnes ont fui leurs pays vers l’Europe. 49% sont Syriens, 29% Afghans et 9% sont Irakiens. Parmi ces personnes, 17% sont des femmes et 25% des enfants de moins de 18 ans.
Pour pallier le manque de prise en charge sanitaire des réfugiés de la part des pays européens, MSF a mis en place d’importants moyens humains et financiers. Plus de 500 personnes et une enveloppe de plus de 30 millions d’euros ont été mobilisées durant l’année 2015. En plus des 100 000 consultations médicales pratiquées durant la même année.
Rien qu’en Italie, en Grèce, dans les Balkans et ailleurs, cette organisation médicale internationale a réussi à mobiliser plus de 400 personnes de son effectif et 20 millions d’euros de son budget. Or, malgré ces efforts et ceux d’autres organisations humanitaires comme Greenpeace par exemple, l’année 2015 a été meurtrière pour les réfugiés et migrants en Méditerranée.
Au moins 3771 personnes ont laissé leur vie sur les rives de l’Europe
dans une totale indifférence. Et ce n’est pas fini, car si l’Europe ne
change pas sa politique migratoire en 2016, d’autres personnes vont
périr dans les eaux de la Méditerranée. Pour éviter une nouvelle
catastrophe, MSF demande d’ores et déjà aux pays de la zone euro
d’assurer des passages sécurisés et légaux pour les demandeurs d’asile,
afin qu’ils y déposent leur demande, et de mettre en place de véritable
mécanismes de recherches et de sauvetage en mer. Sans ces mesures, les
réfugiés et les migrants continueront à risquer leur vie en dépit des
dangers.
L’UE se donne deux mois pour endiguer les flux de migrants
La présidence de l’Union européenne (UE) se donne deux mois, jusqu’à
la fin de l’hiver, pour endiguer les flux de migrants vers l’Europe, a
souligné le Premier ministre néerlandais hier à Strasbourg. «Je vais
être clair : les chiffres actuels ne sont pas soutenables.
Nous manquons de temps. Nous avons besoin d’une forte réduction (du
nombre d’arrivées de migrants dans l’UE, ndlr) dans les six à huit
prochaines semaines», a lancé le Néerlandais Mark Rutte (dont le pays
assure la présidence tournante de l’UE), aux eurodéputés réunis à
Strasbourg.
Avec le retour à des conditions météo plus clémentes au printemps, les
Européens craignent un nouveau «pic» alors que plus d’un million de
migrants ont rallié le continent en 2015, a-t-il expliqué.
La veille, devant ces mêmes parlementaires, le président du Conseil
européen, Donald Tusk, avait fait le même constat, évoquant des chiffres
«inquiétants» pendant la période de Noël, avec plus de 2000 arrivées en
Europe par jour, selon l’agence européenne de surveillance des
frontières Frontex, alors que l’hiver est d’habitude synonyme
d’accalmie.
M. Rutte a insisté pour que le résultat des différentes négociations du
dernier trimestre 2015 sur la crise migratoire soit mis en
application. R. I.
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