Chers amis lecteurs de solidmar,

Solidmar est fatigué ! Trop nourri ! En 8 ans d’existence il s’est goinfré de près de 14 000 articles et n’arrive plus à publier correctement les actualités. RDV sur son jumeau solidmar !

Pages

dimanche 17 janvier 2016

Vingt-cinq ans de guerres et de fascisation, c’est assez !

Par Nadine Rosa-Rosso

Il y a vingt-cinq ans exactement, nous regardions les images vertes des premières frappes « chirurgicales » sur l’Irak, menées par la coalition internationale sous leadership américain. La première guerre du Golfe venait de commencer, et avec elle s’est ouverte l’ère des guerres sans fin contre les peuples du Tiers Monde. 

Première guerre de la nouvelle ère inaugurée par la désintégration du camp socialiste, premier embargo sans fin annoncée, premiers massacres dont on ne compte même plus les victimes.
Dans notre pays, l’année 1991 sera aussi celle de la première révolte des jeunes des quartiers populaires de Bruxelles, réclamant des droits et l’arrêt des contrôles policiers « au faciès ». C’est aussi la première année de la victoire de l’extrême droite aux élections, avec le « dimanche noir » du 24 novembre et le demi-million de voix pour les formations fascistes.
A la révolte des jeunes, les gouvernants ont répondu par les contrats dits de « sécurité » qui ont enfermé la jeunesse populaire dans l’image de coupables potentiels. A la victoire électorale des fascistes, tous les partis ont répondu en droitisant leur discours au point qu’on peut pratiquement se passer d’eux et obtenir le même résultat.
Vingt-cinq ans de guerres, embargos, politiques sécuritaires et discours fascisants et pourtant voilà nos gouvernants tout stupéfaits d’assister au retour du boomerang : les attentats terroristes qui ne sont pourtant ici que le pâle reflet des guerres que nous menons là-bas depuis un quart de siècle.
La gauche a quant à elle renoncé à prendre pour combat prioritaire la lutte contre les guerres, la discrimination et la fascisation de tout le discours politique. La course électorale et aux étroits sièges parlementaires détermine ce qui peut encore se dire et ce qui doit se taire.
Nous sommes aujourd’hui dans le noir, le noir de la tristesse pour tous ces morts là-bas et ici, sans distinction. Le noir de l’inconnu face à un avenir de plus en plus incertain. A nous de créer la petite lueur de l’espoir, en ayant le courage d’aller à contre-courant de l’idéologie guerrière qui domine la société et façonne nos manières de penser et d’agir. De refuser les politiques menées aujourd’hui au nom de la lutte contre le terrorisme. Et de recréer les liens de solidarité et de résistance dont nous aurons de plus en plus besoin dans les années à venir.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire