L’association
française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA) a
appelé le président français, François Hollande à intervenir pour le
respect des droits de l’homme au Sahara occidental et au Maroc durant sa
visite au Royaume du Maroc du 19 au 20 septembre courant.
"Aujourd’hui et depuis 18 mois l’accès au territoire occupé du Sahara
occidental est interdit par les autorités coloniales marocaines. Ces
dernières semaines un avocat et des élues espagnols, ainsi qu’une
délégation de la Confédération Syndicale Internationale ont été empêchés
de se rendre à El Aaiun pour y rencontrer des syndicalistes sahraouis
qui comptaient soulever diverses questions sociales et économiques", a
indiqué l’AFASPA.
"Cela porte à environ 70 personnes interdites ou enlevées contre leur
gré par la police marocaine comme ce fut le cas pour la Secrétaire
générale de l’AFASPA pour laquelle votre ministre des Affaires
Etrangères s’est borné à s’en tenir à la version des autorités
marocaines qui ont menti sur les raisons de son enlèvement", a-t-elle
ajouté.
La procédure en cassation déposée en mars 2013 par les avocats des 24
militants sahraouis condamnés par le Tribunal militaire de Rabat à des
peines de 2 ans, 20 ans, 30 ans et la perpétuité n’est toujours pas à
l’ordre du jour alors que le Maroc a aboli cette instance juridique pour
les civils. "Un engagement qui satisfait votre diplomatie mais qui
n’entre comme tant d’autres que rarement dans les faits ainsi que l’a
souligné le rapporteur de l’ONU sur les Droits de l’Homme", a déploré
l’association.
Les représailles économiques contre les ex prisonniers politiques et
militants sahraouis des droits de l’homme au Sahara occidental
s’ajoutent aux arrestations, tortures subies par les manifestants
pacifiques, en raison de leur position en faveur de l’autodétermination
du peuple sahraoui, a souligné l’AFASPA.
En 2014,au Maroc la jeune militante marocaine Wafae Charaf (26 ans) a
été condamnée à 2 années de prison et 50 000dh de dommages et intérêts à
la partie civile (la police) pour avoir porté plainte pour enlèvement à
la suite d’un sit-in de solidarité avec des employés d’une firme de la
zone franche, licenciés pour avoir créé une section syndicale, a-telle
rappelé.
Le professeur Maâti Monjib s’est vu interdire par la DGSE marocaine de
participer à un congrès académique sur Historical changes à Barcelone en
raison de ses idées et engagements démocratiques. En signe de
protestation et de condamnation de cette nouvelle intimidation qui porte
atteinte à ses libertés fondamentales, il a commencé ce 16 septembre
une grève de la faim pour une durée non limitée, a ajouté l’AFASPA.
"Nous vous demandons d’intervenir auprès des autorités marocaines afin
qu’elles laissent les observateurs étrangers et les journalistes accéder
à l’audience. Je pense que ces éléments vous permettront d’aborder
avec des exemples précis la question du respect des droits élémentaires
au Maroc et de soutenir la nécessité de la tenue rapide du référendum
d’autodétermination du peuple du Sahara occidental", a conclu
l’association. (SPS)
020/090/000 191011 SEPT 015 SPS
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