Arrêté en 2012, alors qu'il était encore mineur, pour avoir participé à une manifestation contre le pouvoir de Riyad, Ali Mohammed al-Nimr, aujourd'hui 21 ans, sera exécuté jeudi.
Son ultime appel a été rejeté par la cour criminelle d'Arabie
saoudite. Jeudi, Ali Mohammed al-Nimr, un jeune Saoudien de 21 ans, sera
exécuté. Après avoir été décapité, il sera crucifié. Puis son corps
devrait rester exposé publiquement, jusqu'à ce que ses chairs
pourrissent.
Pour l'ONG, le lien de parenté direct d'Ali Mohammed avec une figure de l'opposition saoudienne expliquerait également sa condamnation pour terrorisme et la sévérité de la sentence. Le jeune chiite est en effet le neveu du cheikh al-Nimr, un haut-dignitaire chiite et l'un des plus farouches opposants à la monarchie sunnite, lui-même condamné à mort en octobre 2014 pour "désobéissance au souverain", "port d'armes" et "sédition".
Sur les réseaux sociaux, la résistance s'est organisée autour du hashtag #FreeNimr, et la page Facebook demandant la libération du cheikh al-Nimr relaie les dernières informations sur la condamnation d'Ali Mohammed. Mais ces initiatives citoyennes ne devraient pas empêcher Riyad de passer à l'acte, et le jeune homme devrait être mis à mort comme prévu, jeudi.
"Toute sentence infligeant la peine de mort à des personnes mineures à l'époque du délit, ainsi que leur exécution, sont incompatibles avec les obligations internationales de l'Arabie saoudite", ont estimé les experts.
Cette promotion, révélée lundi, a fait beaucoup de bruit, l'Arabie saoudite étant considérée comme l'un des pires pays du monde en matière de droits de l'homme. L'ONG Amnesty International indiquait en août qu'au moins 2.208 personnes ont été exécutées dans le pays entre janvier 1985 et juin 2015. Depuis le début de l'année, 134 personnes ont été mises à mort, soit 44 de plus que l'année précédente.
Ali al-Nimr, des aveux sous la torture
Le jeune homme de confession chiite a été condamné à mort le 27 mai 2014 pour avoir participé deux ans plus tôt, alors qu'il était âgé de 17 ans, à une manifestation d'opposition au régime, dans la région de Qatif, majoritairement chiite. Les autorités l'accusent également de faire partie d'une organisation terroriste et d'avoir jeté des cocktails Molotov sur la police. Des accusations rejetées par l'ONG Reprieve, qui lutte contre la peine de mort, et apporte un soutien juridique à Ali Mohammed. Selon l'organisation, le jeune garçon aurait signé des aveux forcés sous la torture.Pour l'ONG, le lien de parenté direct d'Ali Mohammed avec une figure de l'opposition saoudienne expliquerait également sa condamnation pour terrorisme et la sévérité de la sentence. Le jeune chiite est en effet le neveu du cheikh al-Nimr, un haut-dignitaire chiite et l'un des plus farouches opposants à la monarchie sunnite, lui-même condamné à mort en octobre 2014 pour "désobéissance au souverain", "port d'armes" et "sédition".
Sur les réseaux sociaux, la résistance s'est organisée autour du hashtag #FreeNimr, et la page Facebook demandant la libération du cheikh al-Nimr relaie les dernières informations sur la condamnation d'Ali Mohammed. Mais ces initiatives citoyennes ne devraient pas empêcher Riyad de passer à l'acte, et le jeune homme devrait être mis à mort comme prévu, jeudi.
Des experts de l' ONU demandent l'annulation de l'exécution
Seule l'intervention, mardi, d'experts onusiens des droits de l'homme, pourrait peut-être changer la donne in extremis. Ces experts ont en effet demandé à l'Arabie saoudite d'annuler l'exécution, soulignant dans un communiqué que le jeune homme avait apparemment été torturé, contraint à passer aux aveux, et qu'il n'avait pu recourir à un avocat dans des conditions normales avant et pendant son procès, qui ne répondait pas aux normes internationales. De même, son interjection en appel a été traitée "dans le mépris total des critères internationaux", ajoute le communiqué."Toute sentence infligeant la peine de mort à des personnes mineures à l'époque du délit, ainsi que leur exécution, sont incompatibles avec les obligations internationales de l'Arabie saoudite", ont estimé les experts.
La promotion polémique de l'Arabie saoudite à l'ONU
Cette condamnation particulièrement sévère, et qui concerne un prisonnier qui était encore mineur au moment de son arrestation, tombe mal pour le pays. L'Arabie saoudite est en effet au coeur d'une polémique après sa nomination controversée à la tête de l'une des commissions consultatives de l'ONU sur les droits de l'homme, dont les travaux servent ensuite au Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour formuler ses recommandations, rappelle Le Monde.Cette promotion, révélée lundi, a fait beaucoup de bruit, l'Arabie saoudite étant considérée comme l'un des pires pays du monde en matière de droits de l'homme. L'ONG Amnesty International indiquait en août qu'au moins 2.208 personnes ont été exécutées dans le pays entre janvier 1985 et juin 2015. Depuis le début de l'année, 134 personnes ont été mises à mort, soit 44 de plus que l'année précédente.
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