Conseil d’Administration National de l’ATMF, Paris 6/8/2015
Plus de 200 personnes disparues en méditerranée ce
Mercredi 5 Août. Ce drame humain vient allonger la liste des personnes
mortes. Aujourd’hui, on estime à plus de 2000 le nombre de victimes
migrantes noyées, depuis le début de cette année, en essayant
d’atteindre l’Europe.
C’est ainsi que les politiques européennes de
répression continuent de produire leurs effets dévastateurs des vies
humaines comprenant des enfants et des femmes. C’est ainsi que les États
européens, qui décident de plus en plus la fermeture des frontières,
continuent à ignorer le devoir de protection des droits des migrants et
le respect de la vie humaine.
Face aux régimes répressifs dans les pays d’Afrique,
aux conflits armés, aux dictatures et à la misère, les migrants se
tournent vers l’Europe pour fuir et aspirer à des situations de survie.
Face à ces tragédies, notamment en Afrique et dans des pays Arabes, les
réponses européennes à l’espoir de ces migrants sont : enfermement dans
des camps, xénophobie, rejet et atteinte au droit d’asile …..
Nous rappelons ici quelques décisions européennes prises dernièrement face à ces situations inhumaines que vivent les migrants :
- Tripler les moyens des opérations de
surveillance Triton (Italie) et Poséidon (Grèce), au lieu de mettre sur
pied de véritables opérations de sauvetage !
- Le choix de limiter leurs zones
d’interventions aux eaux territoriales à proximité des terres, bien loin
de là où les migrants se noient, afin de n’assurer que la protection
des frontières et pas celle des personnes !
- Le refus de mettre en place des quotas
obligatoires d’accueil de réfugiés répartis entre les 28 pays membres,
laissant aux pays du Sud, les plus touchés par la pauvreté et la crise
(Italie, Grèce…) la charge de ces migrants !
Ces nouvelles décisions n’apportent pas des solutions
aux situations des migrants, la nouvelle tragédie d’hier en est la
preuve.
Autre preuve : L’Union européenne et spécialement la France a brillé par son absence à la dernière conférence internationale d’Addis-Abeba (13 au 16 juillet dernier), ce boycott à peine voilé indique clairement la politique de paupérisation de tous les pays pauvres de la planète.
Autre preuve : L’Union européenne et spécialement la France a brillé par son absence à la dernière conférence internationale d’Addis-Abeba (13 au 16 juillet dernier), ce boycott à peine voilé indique clairement la politique de paupérisation de tous les pays pauvres de la planète.
L’ATMF condamne ces politiques européennes de paupérisation des peuples du Sud, de rejet et de fermeture des frontières.
L’ATMF condamne ces pratiques sécuritaires et indignes et qui ne répondent pas à cette catastrophe humanitaire.
L’ATMF rend hommage aux migrants et rappelle sa
revendication pour la liberté de circulation et d’installation,
partout, pour toutes et tous.
A Paris, le 06 août 2015
Conseil d’Administration National de l’ATMF
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