Bruxelles, 22/4/2015
- Action Luxembourg Ouvert et Solidaire – Ligue des Droits de l’Homme (ALOS – LDH)
- Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía (APDHA)
- Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés – Luxembourg (ASTI)
- Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme (AEDH)
- Associazione Di Promozione Sociale (ARCI)
- Borderline Europe
- Centre de Recherche et d’Information pour le développement (CRID)
- Enda Europe
- European Federation of National Organisations Working with Homeless People (FEANTASA)
- Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s (FASTI)
- FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme)
- Fondation France-Libertés
- Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations (FORIM)
- France Amérique Latine (FAL)
- Groupe d’Information et de Soutien des Immigré.e.s – France (GISTI)
- Institut de Drets Humans de Catalunya (IDHC)
- International Catholic Migration Commission (ICMC)
KISA – Action for Equality, Support, Antiracism
- Le Mouvement de la Paix – France
- Le Syndicat de la magistrature – France
- Lega Italiana Dei Diritti Dell’ Uomo (LIDU)
- Liga Voor de Rechten van de Mens (LVRM)
- Liga voor Mensenrechten (LVM)
- Ligue des droits de l’Homme – Belgique (LDH)
- Ligue des droits de l’Homme – France (LDH)
- Ligue Hellénique des droits de l’homme (LHDH)
- Ligue Suisse des droits de l’Homme – section Genève (LSDH)
- Malta Association of Human Rights (MAHR)
- Migreurop
- Österreichische Liga Für Menschenrechte – OLFM
- Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH)
- Solidar
Les
organisations signataires ont pris connaissance avec consternation des
décisions adoptées ce lundi 20 avril par le Conseil des ministres de
l’UE
A
l’exception d’un engagement réaffirmé de faciliter la réinstallation de
réfugiés et de développer les initiatives de relocalisation, le Conseil
s’enferme dans une rhétorique qui non seulement a apporté la
démonstration de son inefficacité mais conduit à des drames humains
croissants aux frontières maritimes de l’Europe. Devant les tentatives
des migrants de sauver leur vie et leur liberté en tentant d’atteindre
l’Europe, parce que c’est la terre d’asile la plus proche d’eux, on
attendait des ministres des États membres qu’ils prennent des mesures
d’urgence. Le seul objectif qui vaille, dans ces circonstances, c’est
d’assurer l’acheminement sécurisé de ces exilés.
Mais,
témoignant d’un entêtement aveugle, le Conseil des ministres en a
décidé autrement. Non seulement, les moyens de Frontex seront, une fois
de plus, accrus mais les pays tiers, voisins de la Libye seront mis à
contribution. En somme, les réfugiés érythréens, soudanais, syriens,
notamment, n’auraient pas leur place sur notre territoire…
Nos
organisations estiment que, ce faisant, l’Union européenne engagerait
explicitement sa responsabilité dans les disparitions de migrants en
Méditerranée. C’est pourquoi elles en appellent au Conseil européen qui
se réunit le 23 avril.
Elles
attendent du Conseil européen qu’il renoue avec l’engagement qui, il y a
un peu plus de quinze ans, avait ouvert la voie à «
une Union européenne ouverte et sûre, pleinement attachée au respect
des obligations de la Convention de Genève sur les réfugiés et des
autres instruments pertinents en matière de droits de l’homme, et
capable de répondre aux besoins humanitaires sur la base de la
solidarité ».
L’Union
européenne n’a pas d’alternative, sinon affronter la réalité : des
milliers d’exilés ont impérativement besoin de trouver un abri. En vertu
de son histoire, en application des principes sur lesquels elle a fondé
sa construction, en respect de ses engagements internationaux, l’UE se
doit non seulement de les accueillir mais de mettre en œuvre toutes les
mesures utiles pour sécuriser leur voyage vers nos frontières. Cela
suppose, au-delà du nécessaire devoir de sauvetage de celles et ceux
qui sont contraints de prendre des risques inouïs pour traverser la
Méditerranée, de prévoir l’ouverture de voies légales de migration pour
leur éviter d’avoir à mettre leurs vies en danger.
Il appartient au Conseil européen d’en décider ainsi. Les organisations signataires lui en font la demande expresse.
Signataires :- Action Luxembourg Ouvert et Solidaire – Ligue des Droits de l’Homme (ALOS – LDH)
- Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía (APDHA)
- Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés – Luxembourg (ASTI)
- Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme (AEDH)
- Associazione Di Promozione Sociale (ARCI)
- Borderline Europe
- Centre de Recherche et d’Information pour le développement (CRID)
- Enda Europe
- European Federation of National Organisations Working with Homeless People (FEANTASA)
- Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s (FASTI)
- FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme)
- Fondation France-Libertés
- Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations (FORIM)
- France Amérique Latine (FAL)
- Groupe d’Information et de Soutien des Immigré.e.s – France (GISTI)
- Institut de Drets Humans de Catalunya (IDHC)
- International Catholic Migration Commission (ICMC)
KISA – Action for Equality, Support, Antiracism
- Le Mouvement de la Paix – France
- Le Syndicat de la magistrature – France
- Lega Italiana Dei Diritti Dell’ Uomo (LIDU)
- Liga Voor de Rechten van de Mens (LVRM)
- Liga voor Mensenrechten (LVM)
- Ligue des droits de l’Homme – Belgique (LDH)
- Ligue des droits de l’Homme – France (LDH)
- Ligue Hellénique des droits de l’homme (LHDH)
- Ligue Suisse des droits de l’Homme – section Genève (LSDH)
- Malta Association of Human Rights (MAHR)
- Migreurop
- Österreichische Liga Für Menschenrechte – OLFM
- Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH)
- Solidar
- Lire aussi : Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), Lettre ouverte aux chefs d’état et de gouvernement de l’UE : « Plus d’alibi » pour les décès en mer : changer les politiques, sauvez des vies !
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