Ce jeudi, à l’occasion du sommet extraordinaire du Conseil européen sur les politiques migratoires, le CIRÉ, le CNCD-11.11.11, Amnesty International et d’autres organisations marcheront dans le quartier européen de Bruxelles. Une marche silencieuse qui entend toutefois faire passer un message : une autre politique européenne d’asile et d’immigration basée sur le respect des droits des personnes migrantes est urgente et nécessaire.
Ce jeudi se tient à Bruxelles un sommet extraordinaire du Conseil
européen sur les politiques migratoires, convoqué suite à la noyade de
centaines de migrants ce weekend au large de la Libye en Mer
Méditerranée.
Les chefs d’État européens - et donc la Belgique - y définiront une stratégie à mettre en œuvre pour stopper les tragédies humaines à répétition qui se déroulent aux frontières de l’Europe. La Commission européenne a présenté une série de dix mesures d’urgence pour faire face à la crise. Sans surprise, ces propositions sont des fausses solutions et s’inscrivent dans l’approche sécuritaire et répressive qui caractérise les politiques migratoires européennes depuis une vingtaine d’années.
Comme en octobre 2013, au lendemain du naufrage de Lampedusa, les décisions qui émaneront du Conseil européen seront inefficaces.
Afin de dire NON aux fausses solutions défendues par les institutions européennes et pour EXIGER une autre politique européenne d’asile et d’immigration basée sur le respect des droits des personnes migrantes, nous appelons à une marche silencieuse ce jeudi dans le quartier européen de Bruxelles. Parce que des alternatives au tout sécuritaire meurtrier existent, parce qu’elles sont plus que jamais vitales !
Les chefs d’État européens - et donc la Belgique - y définiront une stratégie à mettre en œuvre pour stopper les tragédies humaines à répétition qui se déroulent aux frontières de l’Europe. La Commission européenne a présenté une série de dix mesures d’urgence pour faire face à la crise. Sans surprise, ces propositions sont des fausses solutions et s’inscrivent dans l’approche sécuritaire et répressive qui caractérise les politiques migratoires européennes depuis une vingtaine d’années.
Comme en octobre 2013, au lendemain du naufrage de Lampedusa, les décisions qui émaneront du Conseil européen seront inefficaces.
Afin de dire NON aux fausses solutions défendues par les institutions européennes et pour EXIGER une autre politique européenne d’asile et d’immigration basée sur le respect des droits des personnes migrantes, nous appelons à une marche silencieuse ce jeudi dans le quartier européen de Bruxelles. Parce que des alternatives au tout sécuritaire meurtrier existent, parce qu’elles sont plus que jamais vitales !
11 mesures pour changer de paradigme
Voici les 11 mesures que nous demandons à l’Union européenne et donc à la Belgique de mettre en œuvre :- Changer radicalement le modèle sécuritaire et répressif des politiques migratoires européennes vers une approche positive et respectueuse des droits humains ;
- Compléter la liberté énoncée dans l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui prévoit la liberté de quitter tout pays y compris le sien, avec la liberté d’entrée sur le territoire d’un autre État pour y demander une protection et/ou s’y établir ;
- Augmenter les possibilités des voies d’entrées légales sur le sol européen ;
- Augmenter le nombre de places d’accueil et assurer une meilleur répartition des demandeurs d’asile entre pays européens en mettant en place un mécanisme effectif de solidarité intra-européen ;
- Supprimer l’agence Frontex et réallouer les moyens mis à sa disposition à une politique migratoire commune respectueuse des droits humains (dont des opérations de sauvetage) ;
- Supprimer les centres fermés et stopper les expulsions forcées, contraires aux conventions internationales.
- Abroger l’article 75 de la loi du 15 décembre 1980 criminalisant les personnes en séjour irrégulier.
- Refuser toute instrumentalisation des politiques de coopération au développement à des fins de gestion des flux migratoires ;
- Assurer une coopération d’égal à égal entre pays et revoir entre autres radicalement les partenariats pour la mobilité (Tunisie, Egypte) qui sont déséquilibrés et ne servent que les intérêts de l’UE ;
- Refonder les politiques migratoires en les basant sur le respect primordial des conventions internationales en matière de droits humains ;
- Ratifier et mettre en œuvre :
— la Convention internationale 45/158 sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille,
— la Convention C143 de l’OIT sur les migrations dans des conditions abusives et la promotion de l’égalité des chances et de traitement des travailleurs migrants.
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