CHRISTOPHER ROSS EN VISITE DANS LES CAMPS DE RÉFUGIÉS SAHRAOUIS
Les autorités marocaines se sont abstenues de
commenter cette ultime tournée de l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara
occidental, à un peu plus d'un mois du vote d'une nouvelle résolution par le
Conseil de sécurité.
L'objectif de cette visite: préparer un nouveau round de négociations entre
le Maroc et le Front Polisario. «Durant son séjour chez la partie sahraouie,
Christopher Ross tiendra des réunions avec des responsables du Front Polisario
et des membres du gouvernement sahraoui», indique l'agence de presse officielle
sahraouie SPS. Rabat s'est mis en mode silencieux. Les autorités marocaines se
sont abstenues de commenter cette ultime tournée de l'envoyé spécial de l'ONU
pour le Sahara occidental, à un peu plus d'un mois du vote d'une nouvelle
résolution par le Conseil de sécurité qui doit prolonger le mandat de la
Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso).
Elle doit être sanctionnée par un rapport que le diplomate américain doit
présenter au Conseil de sécurité avant la fin du mois d'avril 2015 avant
l'expiration du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour
l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). Un document qui devrait,
logiquement, être rédigé sur fond de violation des droits de l'homme. Et pour
cause. La visite du représentant personnel du secrétaire général de
l'Organisation des Nations unies intervient dans la foulée d'un rapport rendu
public par le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme (Remdh) qui a
effectué une mission du 14 au 21 septembre 2014 au Maroc et dans les
territoires occupés du Sahara occidental. «Au Sahara occidental (occupé), des
restrictions à la liberté de réunion et de manifestation continuent d'être
imposées plus qu'ailleurs. Les manifestations politiques et de solidarité sont
systématiquement interdites ou réprimées dans la violence par les forces de
police qui agissent en toute impunité», fait observer le rapport du Remdh, qui
souligne que la torture «demeure également une pratique courante». Le document
tombe comme un cheveu sur la soupe pour le pouvoir marocain. Dans un peu plus
d'un mois, d'ici le 30 avril 2015, le Conseil de sécurité de l'Organisation des
Nations unies doit voter une nouvelle résolution qui doit prolonger le mandat
de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au
Sahara occidental). La question récurrente de doter la Minurso d'un mécanisme
de surveillance des droits de l'homme reviendra inévitablement sur le tapis. Le
processus serait déjà en marche. «L'Union européenne (UE) devrait intégrer la
composante des droits de l'homme pour le Sahara occidental dans son accord de
Politique européenne de voisinage (PEV) avec le Maroc et soutenir la mise en
place de mécanismes internationaux permanents pour contrôler et garantir le
respect des droits de l'homme dans le Sahara occidental» avait révélé le
document du Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme.
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