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mardi 24 mars 2015

Au Sahara Occidental : Le Maroc bastonne à tour de bras



L'Expression - Le Quotidien

LIBERTÉ DE RÉUNION ET DE MANIFESTATION AU SAHARA OCCIDENTAL

Par


Tout ce qui bouge est maté à coups de matraque
Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme (Remdh) en a fait le constat au terme d'une mission effectuée du 14 au 21 septembre 2014 au Maroc et dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Les forces d'occupation marocaines ne font pas dans la dentelle. Tout ce qui bouge est maté à coups de matraque. «Au Sahara occidental (occupé), des restrictions à la liberté de réunion et de manifestation continuent d'être imposées plus qu'ailleurs. Les manifestations politiques et de solidarité sont systématiquement interdites ou réprimées dans la violence par les forces de police qui agissent en toute impunité», souligne le rapport du Remdh, qui souligne que la torture «demeure également une pratique courante». Le document tombe à pic.
Dans un peu plus d'un mois, d'ici le 30 avril 2015, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies doit voter une nouvelle résolution qui doit prolonger le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental).
L'enjeu est de taille: il sera à nouveau question de la doter d'un mécanisme de protection des droits de l'homme. Le Maroc s'y oppose fermement en actionnant ses soutiens au sein du Conseil de sécurité (la France essentiellement). Le Front Polisario, les associations de défense des droits de l'homme... le réclament à cor et à cri. La réalité du terrain l'impose. La situation des droits de l'homme est exécrable même à l'intérieur du Royaume. «Les autorités marocaines tentent ainsi d'entraver le travail des défenseurs des droits de l'homme, d'autant plus depuis les déclarations du ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, devant le Parlement marocain le 15 juillet de l'année dernière. M.Hassad a en effet accusé les organisations non gouvernementales de subir des influences étrangères et de compromettre la réputation et la sécurité du pays», indiquent les enquêteurs du Remdh qui ajoutent que «les poursuites engagées contre ceux et celles qui dénoncent la torture relevaient d'une volonté d'intimidation de même nature».
Est-ce l'ultime rapport qui mettra fin à l'impunité dont jouissent les forces de répression marocaines? Si l'on en croit les rédacteurs de ce rapport qui accable, encore une fois, le pouvoir marocain. Le processus serait déjà en marche. «L'Union européenne (UE) devrait intégrer la composante des droits de l'homme pour le Sahara occidental dans son accord de politique européenne de voisinage (PEV) avec le Maroc et soutenir la mise en place de mécanismes internationaux permanents pour contrôler et garantir le respect des droits de l'homme dans le Sahara occidental» révèle le document du Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme.
Faut-il croire que cette fois-ci les carottes sont cuites pour le Makhzen? Cela paraît en tout cas vraisemblable. D'autant plus que le clou va davantage s'enfoncer. Une délégation américaine conduite par le célèbre avocat, Gare Alan Smith, a entamé depuis ce samedi une visite de travail dans les camps de réfugiés sahraouis. Cela ne sera pas pour faire du tourisme. «Cette visite permettra à la délégation de discuter avec la partie sahraouie les derniers développements de la question du Sahara occidental, de la situation des réfugiés...» rapporte une dépêche de l'agence de presse officielle sahraouie datée du 21 mars 2015.
L'étau se resserre indéniablement sur le Maroc qui use de la force, de la violence et de la torture pour faire taire la voix libre du peuple sahraoui. Le dossier des droits de l'homme commence à peser un peu trop lourd entre Rabat et la communauté internationale. La balance risque cette fois-ci de pencher du côté du Front Polisario.

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