La peine de quatre mois de prison prononcée contre le rappeur Mouad Belghawat, considéré comme le chanteur du mouvement proréforme au Maroc, a été confirmée hier par une cour d’appel de Casablanca, a indiqué une source judiciaire.
Interpellé au printemps dernier en marge d’une rencontre de football,
Lhaqed («le rancunier», son surnom), 26 ans, a déjà purgé l’intégralité
de cette peine. Mais il avait indiqué à sa sortie de prison en septembre
vouloir maintenir «la procédure en appel afin de prouver (son)
innocence». La partie civile avait également interjeté l’appel, selon la
source judiciaire. Déjà emprisonné à deux reprises, le rappeur avait de
nouveau été condamné en juillet, pour «ébriété sur la voie publique» et
«atteinte à agents des forces de l’ordre». Human Rights Watch (HRW)
avait dit craindre un jugement «inéquitable» et à caractère «politique».
«Un procès en appel devra, s’il a lieu, étudier de manière équitable
l’ensemble des preuves et entendre tous les témoins», avait ajouté l’ONG
internationale.
En 2012-2013, Mouad Belghawat avait déjà purgé une peine d’un an de prison pour «outrage à la police», en raison du contenu d’un clip diffusé sur YouTube. Lhaqed est une des figures du mouvement du 20-Février, né durant les révoltes arabes, qui réclame des réformes politiques et sociales profondes. Ses membres, dont les activités ont décliné, ont dénoncé une répression à leur égard. Les autorités affirment, pour leur part, que l’essentiel des revendications ont été satisfaites avec l’adoption en été 2011 d’une nouvelle Constitution, sur initiative royale.
En 2012-2013, Mouad Belghawat avait déjà purgé une peine d’un an de prison pour «outrage à la police», en raison du contenu d’un clip diffusé sur YouTube. Lhaqed est une des figures du mouvement du 20-Février, né durant les révoltes arabes, qui réclame des réformes politiques et sociales profondes. Ses membres, dont les activités ont décliné, ont dénoncé une répression à leur égard. Les autorités affirment, pour leur part, que l’essentiel des revendications ont été satisfaites avec l’adoption en été 2011 d’une nouvelle Constitution, sur initiative royale.
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